Sans rester sur sa faim, le ministre de l’Industrie et du Commerce a bien digéré le gâteau du café de presse organisé la semaine dernière à Bamako. Pour Mahmoud Ould Mohamed, « pour d’autres produits, les prix sont restés stables voire en baisse grâce notamment aux efforts consentis par le gouvernement et tous les acteurs économiques ». Même si, le ministre a reconnu une augmentation des prix sur certains produits. «Faut-il le reconnaître que pour certains produits, les prix ont effectivement connu des augmentations », a t-il dit.
À l’amorce du mois de Ramadan, des fluctuations de prix de la plupart des denrées alimentaires peuvent être observées. « Cette situation, liée à un changement des habitudes de consommation alimentaire, est tout à fait normale en période de ruée des consommateurs sur des produits peu consommés, en dehors du mois de Ramadan, tels que le gingembre, le bissap et le citron », a expliqué Mahmoud Ould MohamedSelon Seydou Kassogué, chef de section analyse des prix et stocks à la sous direction commerce de la consommation et de la concurrence, le gouvernement a fourni des efforts pour stabiliser les prix pendant et après le mois de ramadan. «En premier plan, le renforcement du dispositif de contrôle des prix du sucre, de l’huile alimentaire, farine et fixés au plafond par un arrêté du ministre du commerce ; la lutte contre la fraude et la concurrence déloyale, la sensibilisation des acteurs du commerce pour le respect des textes», a-t-il dit.
Sur l’état des prix des produits de première nécessité, Seydou Kassogué a indiqué que le sucre local est au niveau grossiste à 28 000 Fcfa le sac de 50 Kg et à 600 Fcfa le kg au niveau du détaillant. Le sucre importé indicatif plafond est à 30 000 Fcfa le sac de 50 Kg ; l’huile alimentaire 21000 Fcfa le bidon de 20 litres et 1500 F le litre. Le prix du pain est plafonné à 270 Fcfa la miche de 25 g. L’aliment bétail bénéficie du même avantage. Le ciment local et importé ont aussi fait l’objet de prix consensuel entre les acteurs du secteur. Sur la production du sucre local, Kassogué a fait comprendre qu’elle couvre à peine trois mois de consommation
Mahamane Maïga