Sous-titré «Changer de cap», ce rapport examine les conditions nécessaires à la création et au développement des entreprises à fort impact dans les pays les moins avancés (PMA), groupe de 47 pays qui comprend la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, certains pays asiatiques et plusieurs États insulaires. Ces pays peuvent bénéficier d’un traitement préférentiel dans le cadre des accords relatifs au commerce mondial et aux changements climatiques, en raison des désavantages persistants qui en font les pays les plus pauvres du monde.
«Selon le rapport, l’État a un rôle plus actif à jouer dans l’émergence d’entreprises locales dynamiques et porteuses de transformation», a indiqué le Secrétaire général de la CNUCED, Mukhisa Kituyi. Le rapport, qui incite les décideurs à accorder une plus grande importance aux avantages de l’entreprenariat, offre une aide précieuse aux pays les moins avancés dans l’action menée pour tirer le meilleur parti de l’application du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Plusieurs caractéristiques structurelles de l’économie des PMA tendent à y affaiblir l’entreprenariat et la croissance des entreprises, à savoir notamment le manque de moyens de financement, d’infrastructures et d’institutions, la pauvreté, les obstacles à l’avancement des femmes, le coût élevé de l’immatriculation des sociétés et la présence de risques politiques, économiques et environnementaux élevés. Par conséquent, la plupart des sociétés de ces pays sont des microentreprises ou de petites entreprises, et 58 % des entreprises formelles ont 20 employés ou moins.
Dans les PMA, nombreux sont ceux qui n’ont d’autre choix que de mener des activités entreprenariales de petite échelle et à faible valeur. Il s’agit avant tout de travail indépendant (qui représente 70 % de l’emploi total), de microentreprises et petites entreprises informelles dont les perspectives de survie et de croissance et la propension à innover sont faibles. Les petites entreprises représentent 58 % de l’ensemble des entreprises de ces pays.
Le rapport révèle que la grande majorité des entrepreneurs agissent ainsi par nécessité. Dans les PMA, les jeunes entrepreneurs sont en moyenne 1,7 fois plus nombreux à se dire entrepreneurs par choix plutôt que par nécessité, alors qu’ils sont 2,8 fois plus nombreux dans les autres pays en développement.
Les pouvoirs publics des PMA devraient donc s’employer avant tout à encourager les entrepreneurs et les entreprises établies qui exploitent les possibilités de créer des emplois et des produits et des services novateurs, et de mener des activités dynamiques ayant un effet de transformation et d’entraînement sur l’ensemble de l’économie.
Pour favoriser le développement des entreprises qui comptent dans la perspective d’une transformation économique en profondeur, il faut changer de cap − les pays doivent dépasser l’approche consistant à créer un environnement propice aux affaires, à remédier aux défaillances des marchés et à soutenir les petites entreprises.
«Il importe de noter que le rapport invite les pays les moins avancés à ne pas négliger le rôle complémentaire essentiel que jouent les grandes entreprises, aux côtés des petites et moyennes entreprises, de manière à élaborer des stratégies propres à promouvoir un entreprenariat à fort impact», a fait observer Kituyi. Au moins 20 des 47 PMA disposent de politiques industrielles nationales qui articulent, à des degrés divers, entreprenariat et transformation structurelle, mais les pays accordent bien moins d’attention aux déterminants de l’entreprenariat.
Le rapport préconise un État développementiste renouvelé, qui effectue des investissements transformateurs et axés sur telle ou telle mission et qui fasse contribuer le secteur privé à la mise en œuvre d’une vision stratégique définissant clairement une trajectoire de développement.
Les décideurs devraient apporter aux entreprises un appui adapté aux phases de leur cycle de vie (démarrage, développement et maturité), en se fondant sur des critères de sélection objectifs et en mettant en place des récompenses, des avantages et des incitations assorties de contraintes de date et liées aux résultats, dont les entreprises seront clairement informées.
Pathé TOURE
«Selon le rapport, l’État a un rôle plus actif à jouer dans l’émergence d’entreprises locales dynamiques et porteuses de transformation», a indiqué le Secrétaire général de la CNUCED, Mukhisa Kituyi. Le rapport, qui incite les décideurs à accorder une plus grande importance aux avantages de l’entreprenariat, offre une aide précieuse aux pays les moins avancés dans l’action menée pour tirer le meilleur parti de l’application du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Plusieurs caractéristiques structurelles de l’économie des PMA tendent à y affaiblir l’entreprenariat et la croissance des entreprises, à savoir notamment le manque de moyens de financement, d’infrastructures et d’institutions, la pauvreté, les obstacles à l’avancement des femmes, le coût élevé de l’immatriculation des sociétés et la présence de risques politiques, économiques et environnementaux élevés. Par conséquent, la plupart des sociétés de ces pays sont des microentreprises ou de petites entreprises, et 58 % des entreprises formelles ont 20 employés ou moins.
Dans les PMA, nombreux sont ceux qui n’ont d’autre choix que de mener des activités entreprenariales de petite échelle et à faible valeur. Il s’agit avant tout de travail indépendant (qui représente 70 % de l’emploi total), de microentreprises et petites entreprises informelles dont les perspectives de survie et de croissance et la propension à innover sont faibles. Les petites entreprises représentent 58 % de l’ensemble des entreprises de ces pays.
Le rapport révèle que la grande majorité des entrepreneurs agissent ainsi par nécessité. Dans les PMA, les jeunes entrepreneurs sont en moyenne 1,7 fois plus nombreux à se dire entrepreneurs par choix plutôt que par nécessité, alors qu’ils sont 2,8 fois plus nombreux dans les autres pays en développement.
Les pouvoirs publics des PMA devraient donc s’employer avant tout à encourager les entrepreneurs et les entreprises établies qui exploitent les possibilités de créer des emplois et des produits et des services novateurs, et de mener des activités dynamiques ayant un effet de transformation et d’entraînement sur l’ensemble de l’économie.
Pour favoriser le développement des entreprises qui comptent dans la perspective d’une transformation économique en profondeur, il faut changer de cap − les pays doivent dépasser l’approche consistant à créer un environnement propice aux affaires, à remédier aux défaillances des marchés et à soutenir les petites entreprises.
«Il importe de noter que le rapport invite les pays les moins avancés à ne pas négliger le rôle complémentaire essentiel que jouent les grandes entreprises, aux côtés des petites et moyennes entreprises, de manière à élaborer des stratégies propres à promouvoir un entreprenariat à fort impact», a fait observer Kituyi. Au moins 20 des 47 PMA disposent de politiques industrielles nationales qui articulent, à des degrés divers, entreprenariat et transformation structurelle, mais les pays accordent bien moins d’attention aux déterminants de l’entreprenariat.
Le rapport préconise un État développementiste renouvelé, qui effectue des investissements transformateurs et axés sur telle ou telle mission et qui fasse contribuer le secteur privé à la mise en œuvre d’une vision stratégique définissant clairement une trajectoire de développement.
Les décideurs devraient apporter aux entreprises un appui adapté aux phases de leur cycle de vie (démarrage, développement et maturité), en se fondant sur des critères de sélection objectifs et en mettant en place des récompenses, des avantages et des incitations assorties de contraintes de date et liées aux résultats, dont les entreprises seront clairement informées.
Pathé TOURE