Fitch explique ce revirement par "Conformément aux politiques de Fitch, l'émetteur a fait appel et fourni des informations supplémentaires, ce qui a donné lieu à une action de notation différente de celle du résultat du comité de notation initiale".
Toujours selon l'agence de notation Fitch, "le maintien de la triple A reflète le soutien, en cas de besoin, des 80 membres régionaux et non régionaux de la Banque africaine de Développement. Mais, à partir de 2019 et à moins d’une augmentation significative de capital ou de réduction significative de la dette, l’encours de la dette ne sera pas couvert par le capital. La solvabilité de la banque reste bonne malgré tout, indique l’agence. "
Cette sortie malencontreuse de l'agence de notation comme le pense un haut cadre de la banque, suscite moult commentaires dans les milieux des affaires et de la finance. L'image de la BAD s'en trouve véritablement écornée. En effet, le mal est déjà fait et les investisseurs réfléchiront à deux fois avant de prêter à la banque africaine de développement dorénavant. Une banque qui a tant besoin de ressources pour financer l'ambitieux projet du 8eme président Akinwumi Adesina. Ce yoyo de Fitch va t'il mettre un frein au financement des projets? Même si aujourd’hui, l'essentiel est sauvé aux forceps, il ya des raisons de s'inquiéter.
D'abord l'agence de notation Fitch ratings tire la sonnette d'alarme :"La dette nette de la banque africaine ne sera plus couverte par les capitaux de ses actionnaires notés AAA à compter de 2019, à moins qu'intervienne une augmentation de capital ou que les prêts ne soient revus à la baisse." Autre facteurs d'inquiétude, une exposition plus grande de la banque à certains facteurs à risques: la génération du capital en interne est affectée par les faibles taux d'intérêts des placements et le coût élevé de l'opération de relocalisation du siège de la BAD de Tunis à Abidjan (sous l'ère du Dr Donald Kaberuka). Une dégradation du ratio fonds propres /actif de la banque est également pointé du doigt par l'agence Fitch Ratings.
Ensuite, si cette dégradation est une surprise pour certains, pour LEJECOS, ce n’est que la suite logique d’un management hasardeux de la part de Akinwumi Adesina. Dans une de ses publications électroniques datée du mardi 25 avril 2017 , le journal de l'économie sénégalaise alertait déjà sur l'avenir de la banque en faisant souligner que " la coalition mondiale de donateurs s’est engagée à soutenir la transformation structurelle des économies africaines ainsi que les Cinq grandes priorités – les Top5 – de la Banque africaine de développement (BAD) en s’accordant sur un montant de 7,06 milliards de dollars américains pour aider à la réalisation de projets et de programmes de développement dans les 38 pays d’Afrique à faibles revenus soutenus par le Fonds africain de développement (FAD) au cours des trois prochaines années. Un montant légèrement inférieur au 13eme FAD. Cela sonne déjà comme une adhésion très timide des donateurs à la politique mise en œuvre par Adesina. Une posture des donateurs expliquée par le fait qu’ils ne seraient pas tout à fait rassurés par la voie empruntée par la banque."
Aussi, le style de management d’Adesina fort décrié par un personnel gagné aujourd'hui par l'angoisse et l'inquiétude depuis le début de son magistère avec son lot de désolations et une cascade de départs au niveau de l'encadrement supérieur ont fini par convaincre les plus sceptiques d'un management boiteux du 8eme président de la Banque africaine de développement.
Ce qu'il faudrait comprendre dans cette alerte de Fitch , "c'est que sans une augmentation de capital conséquente, la banque va être dégradée". Autre courroux, c'est que les dirigeants de la banque ont empruntés et prêtés sans réfléchir. Aujourd’hui, même si les Etats ont admis le principe d'entamer les discussions sur une augmentation de capital lors des assemblées annuelles d'Ahmadabad en Inde, il faut s'accorder sur le fait qu'elle n'est pas acquise dans un contexte de Trump et de Brexit.
Ismaila BA
Toujours selon l'agence de notation Fitch, "le maintien de la triple A reflète le soutien, en cas de besoin, des 80 membres régionaux et non régionaux de la Banque africaine de Développement. Mais, à partir de 2019 et à moins d’une augmentation significative de capital ou de réduction significative de la dette, l’encours de la dette ne sera pas couvert par le capital. La solvabilité de la banque reste bonne malgré tout, indique l’agence. "
Cette sortie malencontreuse de l'agence de notation comme le pense un haut cadre de la banque, suscite moult commentaires dans les milieux des affaires et de la finance. L'image de la BAD s'en trouve véritablement écornée. En effet, le mal est déjà fait et les investisseurs réfléchiront à deux fois avant de prêter à la banque africaine de développement dorénavant. Une banque qui a tant besoin de ressources pour financer l'ambitieux projet du 8eme président Akinwumi Adesina. Ce yoyo de Fitch va t'il mettre un frein au financement des projets? Même si aujourd’hui, l'essentiel est sauvé aux forceps, il ya des raisons de s'inquiéter.
D'abord l'agence de notation Fitch ratings tire la sonnette d'alarme :"La dette nette de la banque africaine ne sera plus couverte par les capitaux de ses actionnaires notés AAA à compter de 2019, à moins qu'intervienne une augmentation de capital ou que les prêts ne soient revus à la baisse." Autre facteurs d'inquiétude, une exposition plus grande de la banque à certains facteurs à risques: la génération du capital en interne est affectée par les faibles taux d'intérêts des placements et le coût élevé de l'opération de relocalisation du siège de la BAD de Tunis à Abidjan (sous l'ère du Dr Donald Kaberuka). Une dégradation du ratio fonds propres /actif de la banque est également pointé du doigt par l'agence Fitch Ratings.
Ensuite, si cette dégradation est une surprise pour certains, pour LEJECOS, ce n’est que la suite logique d’un management hasardeux de la part de Akinwumi Adesina. Dans une de ses publications électroniques datée du mardi 25 avril 2017 , le journal de l'économie sénégalaise alertait déjà sur l'avenir de la banque en faisant souligner que " la coalition mondiale de donateurs s’est engagée à soutenir la transformation structurelle des économies africaines ainsi que les Cinq grandes priorités – les Top5 – de la Banque africaine de développement (BAD) en s’accordant sur un montant de 7,06 milliards de dollars américains pour aider à la réalisation de projets et de programmes de développement dans les 38 pays d’Afrique à faibles revenus soutenus par le Fonds africain de développement (FAD) au cours des trois prochaines années. Un montant légèrement inférieur au 13eme FAD. Cela sonne déjà comme une adhésion très timide des donateurs à la politique mise en œuvre par Adesina. Une posture des donateurs expliquée par le fait qu’ils ne seraient pas tout à fait rassurés par la voie empruntée par la banque."
Aussi, le style de management d’Adesina fort décrié par un personnel gagné aujourd'hui par l'angoisse et l'inquiétude depuis le début de son magistère avec son lot de désolations et une cascade de départs au niveau de l'encadrement supérieur ont fini par convaincre les plus sceptiques d'un management boiteux du 8eme président de la Banque africaine de développement.
Ce qu'il faudrait comprendre dans cette alerte de Fitch , "c'est que sans une augmentation de capital conséquente, la banque va être dégradée". Autre courroux, c'est que les dirigeants de la banque ont empruntés et prêtés sans réfléchir. Aujourd’hui, même si les Etats ont admis le principe d'entamer les discussions sur une augmentation de capital lors des assemblées annuelles d'Ahmadabad en Inde, il faut s'accorder sur le fait qu'elle n'est pas acquise dans un contexte de Trump et de Brexit.
Ismaila BA