« En dépit de conditions difficiles, le Mali a accompli des progrès considérables dans le cadre du précédent programme appuyé par le FMI. À terme, les perspectives économiques restent généralement positives, mais elles sont exposées à des risques considérables, liés à la situation sécuritaire, à des chocs sur les termes de l’échange (prix de l’or, du coton et des carburants) et à des conditions climatiques défavorables», souligne Tao Zhang, directeur général adjoint et président par intérim.
Selon lui, les mesures correctives que les autorités ont prises au premier semestre de 2019 ont permis d’accroître sensiblement les recettes intérieures. À terme, il sera essentiel de chercher résolument à accroître les ressources intérieures grâce à des réformes de la politique fiscale et de l’administration des recettes afin d’atteindre les objectifs ambitieux, mais réalistes du programme. Le cadre budgétaire du programme est robuste et des mécanismes appropriés sont en place pour faire face à toute insuffisance des recettes.
«La stratégie de réforme des autorités pour la compagnie d’électricité publique (EDM-SA) est appréciée, étant donné l’importance stratégique de cette entreprise pour l’économie malienne. Les autorités sont encouragées à chercher à obtenir la participation des banques commerciales à la restructuration financière de la compagnie», souligne-t-il.
Le Mali est un pays fragile à faible revenu, confronté à des insurrections, à du terrorisme et à des tensions sociales. Il reste difficile de mettre en œuvre l’accord de paix de 2015 et les autorités ont un contrôle limité sur les régions du nord et du centre du pays. Le pays souffre d’attaques terroristes fréquentes et de violences interethniques croissantes. Les indicateurs de développement humain figurent parmi les plus bas du monde et la crise sécuritaire a réduit la capacité de l’État à fournir des services de base sur le plan social et sur le plan de la réduction de la pauvreté.
En dépit de la situation difficile en matière de sécurité, l’économie malienne a obtenu des résultats raisonnables au cours des dernières années : la croissance réelle a avoisiné en moyenne 5 % par an et l’inflation a été bien maîtrisée grâce à l’arrimage du franc CFA à l’euro. Cependant, comme la population progresse d’environ 3 % par an, la croissance annuelle du PIB par habitant est modeste, de même que les progrès accomplis dans la réduction de la pauvreté et l’amélioration des indicateurs de développement humain.
Après de nombreuses années de croissance régulière, les recettes ont diminué nettement en 2018. Les recettes fiscales ont baissé de 3,4 points de pourcentage du PIB et les recettes non fiscales de 0,8 point de pourcentage du PIB par rapport à 2017. Une partie de cette baisse peut s’expliquer par la situation sécuritaire difficile et par la hausse des prix internationaux des carburants, mais il est nécessaire de renforcer considérablement l’administration des recettes et d’accroître sensiblement l’observance fiscale.
Les projections sur lesquelles repose le programme supposent que l'économie malienne continuera d'enregistrer une croissance annuelle d'environ 5 %, portée par l'expansion continue des secteurs très importants de l'or et du coton. Les perspectives sont exposées à des risques, dont les principaux sont une nouvelle détérioration de la situation sécuritaire, des chocs sur les termes de l'échange (prix de l'or, du coton et des carburants) et une sécheresse.
Pathé TOURE
Selon lui, les mesures correctives que les autorités ont prises au premier semestre de 2019 ont permis d’accroître sensiblement les recettes intérieures. À terme, il sera essentiel de chercher résolument à accroître les ressources intérieures grâce à des réformes de la politique fiscale et de l’administration des recettes afin d’atteindre les objectifs ambitieux, mais réalistes du programme. Le cadre budgétaire du programme est robuste et des mécanismes appropriés sont en place pour faire face à toute insuffisance des recettes.
«La stratégie de réforme des autorités pour la compagnie d’électricité publique (EDM-SA) est appréciée, étant donné l’importance stratégique de cette entreprise pour l’économie malienne. Les autorités sont encouragées à chercher à obtenir la participation des banques commerciales à la restructuration financière de la compagnie», souligne-t-il.
Le Mali est un pays fragile à faible revenu, confronté à des insurrections, à du terrorisme et à des tensions sociales. Il reste difficile de mettre en œuvre l’accord de paix de 2015 et les autorités ont un contrôle limité sur les régions du nord et du centre du pays. Le pays souffre d’attaques terroristes fréquentes et de violences interethniques croissantes. Les indicateurs de développement humain figurent parmi les plus bas du monde et la crise sécuritaire a réduit la capacité de l’État à fournir des services de base sur le plan social et sur le plan de la réduction de la pauvreté.
En dépit de la situation difficile en matière de sécurité, l’économie malienne a obtenu des résultats raisonnables au cours des dernières années : la croissance réelle a avoisiné en moyenne 5 % par an et l’inflation a été bien maîtrisée grâce à l’arrimage du franc CFA à l’euro. Cependant, comme la population progresse d’environ 3 % par an, la croissance annuelle du PIB par habitant est modeste, de même que les progrès accomplis dans la réduction de la pauvreté et l’amélioration des indicateurs de développement humain.
Après de nombreuses années de croissance régulière, les recettes ont diminué nettement en 2018. Les recettes fiscales ont baissé de 3,4 points de pourcentage du PIB et les recettes non fiscales de 0,8 point de pourcentage du PIB par rapport à 2017. Une partie de cette baisse peut s’expliquer par la situation sécuritaire difficile et par la hausse des prix internationaux des carburants, mais il est nécessaire de renforcer considérablement l’administration des recettes et d’accroître sensiblement l’observance fiscale.
Les projections sur lesquelles repose le programme supposent que l'économie malienne continuera d'enregistrer une croissance annuelle d'environ 5 %, portée par l'expansion continue des secteurs très importants de l'or et du coton. Les perspectives sont exposées à des risques, dont les principaux sont une nouvelle détérioration de la situation sécuritaire, des chocs sur les termes de l'échange (prix de l'or, du coton et des carburants) et une sécheresse.
Pathé TOURE