Une grosse patate chaude entre les mains du nouveau patron de la compagnie aérienne Air Burkina, M. Blaise SANOU, pilote de son état, avant d’être promu à la tête de cette compagnie. Depuis la sortie du capital de la compagnie du fonds Aga Khan, fin avril 2017. Ce fonds d’investissement ismaélite avait décidé de céder au franc symbolique ses parts à l’État burkinabé. Confidentiel Afrique l’avait révélé dans une édition électronique datée du 12 mars 2017. La gestion du Directeur Général Blaise SANOU est décriée par une grande frange du personnel de la compagnie. Clientélisme à outrance, mauvaise orientation managériale, copinage à tout-va, balafrent Air Burkina. Tous les compartiments de la compagnie vont à l’eau. Dans le document exclusif en possession de Confidentiel Afrique, on lit que » La Direction commerciale et Marketing est aujourd’hui comparable à un navire sans gouvernail. Une réorganisation plus que contestable érigée sinon imposée par le DGPI fonctionne sans passion, ni désir d’atteindre des objectifs qui, du reste ne sont pas communiqués ou restent flous voire impertinents. Les performances commerciales sont nettement en deçà des résultats des précédentes années pour la simple raison que la nouvelle organisation commerciale n’a pas été adoptée et acceptée de tous ». Le ton est dur. Extraits : » La direction commerciale & marketing toute entière n’a plus de leader capable de relever les défis , et est de surcroit totalement muselée par le DGPI omniprésent, omnipotent qui prend lui même les grandes décisions à son niveau de façon unilatérale.
En effet, le précédent Directeur commercial et Marketing dont les réalisations en 4 ans dépassaient toute attente, a été abusivement licencié (par démission provoquée) en mai 2018 après avoir été relevé de ses fonctions en mars de la même année en même temps que 03 autres directeurs tout aussi compétents et expérimentés dont la compagnie avait besoin pour cette difficile période transitoire » explique le document.
Des représentations commerciales décapitées et bizutage à vue
Une des décisions non concertée et des plus hasardeuses du DGPI qui met toute la compagnie en danger surtout quand on connait l’environnement très concurrentiel, a été de rappeler systématiquement tous les représentants des 07 escales desservies et de n’en remplacer arbitrairement que 02 d’entre elles, à savoir Bamako et Abidjan . L’argument étrange ou plutôt le prétexte de cette décision serait de faire des économies. Cette situation inconfortable explique aujourd’hui que Dakar, dispositif stratégique pour la compagnie, n’a pas toujours de Représentant. Sa représentante a été rappelée dare dare au siège à Ouagadougou. Les indemnités de représentation (incluant les loyers ,le déplacement , les indemnités de caisse , salissure, etc. ) de Air Burkina sont les plus basses de l’industrie dans la sous-région (avoisinant en moyenne 400.000CFA par mois et par représentant). En outre, les pertes de parts de marché expliquent vraisemblablement la baisse du chiffre d’affaires d’Air Burkina.
Le document précise que la station de Dakar, qui totalise 06 vols hebdomadaires génère environ 20% du trafic global. Pourquoi la direction générale délaisse-t-elle cette représentation stratégique alors que Bamako avec à peine 8% garde bien encore sa représentation? Ridicule.
L’escale d’Abidjan qui, d’un point de vue stratégique est la plus importante pour la compagnie a également été délestée de son personnel compétent et expérimenté, pour être remplacé par des agents inexpérimentés avec des conditions salariales revues à la baisse et qui, n’ont plus la motivation nécessaire pour faire face aux challenges d’exploitation du moment; à savoir les nombreuses irrégularités (retards , annulations , déclassements , etc. ) dues à la flotte réduite. Une telle décision est-elle prise à dessein ? Cache-t-elle une volonté d’instaurer un système clientéliste ?
Sous le prétexte d’une « Réorganisation », le Directeur des Operations Aériennes-DOA , (pilote chevronné du nom de ATTIE Charles) et le chef du Centre de Coordinations des Operations – CCO ont été relevés de leurs fonctions. Le premier a été remplacé par un pilote de nationalité malienne au poste de DOA; qui n’est ouvertement pas très intéressé et encore moins impliqué dans le développent de son département voire de la compagnie. De plus, ce dernier est pour le moins très absent pour raison de visite familiale à Bamako, ergotent des sources fiables consultées par Confidentiel Afrique.
Le second a été remplacé par son agent qu’il a lui-même recruté et formé. Pis encore, le DGPI le garde dans le même service comme simple Agent. C’est à dire, que le Chef CCO est devenu agent de son agent qui a été nommé chef !!! N’est-ce pas de l’humiliation qu’il fait subir à ce jeune cadre de 39ans qui justifie une expérience de 11 ans de carrière à Air Burkina, qui n’a commis aucune faute professionnelle et qui symbolise la relève pour le département ?
Toujours dans cette direction, le cas de l’ancien représentant en poste à Abidjan est révélateur. Rappelé au siège au même titre que les autres pour des économies qui tardent à se réaliser, ce jeune cadre qui a passé 05 ans comme représentant sans avoir jamais démérité ou manqué à son devoir, a tout simplement été rétrogradé à son précédent poste d’agent et sous ses anciens collègues, eux devenus avec le temps, chefs de service .
Mieux, le DG/PI a lancé un avis de recrutement de pilotes (Officier pilote de ligne OPL et Commandant de bord CDB). Grande fut notre surprise (les directeurs compris ) de voir que pour une première fois, Air Burkina est disposée à recruter des commandants de bord de 60 ans ou presque.
De source sûre, le recrutement lancé a été taillé sur mesure pour permettre à certains camarades militaires cinquantenaires, de rejoindre le cockpit d’Air Burkina. D’ailleurs, certains des plus indiscrets d’entre eux commencent déjà à manifester leur joie pour une future carrière civile à l’instar de leur » mentor » Blaise SANOU, Colonel à la retraite en disponibilité à Air Burkina depuis 2009.
Le puissant Blaise SANOU n’a en effet jamais caché son intention de remplacer les pilotes civils par les militaires, et ce, depuis qu’il a été nommé Directeur des Opérations Aériennes de cette compagnie, renseigne une source interne.
Direction financière, goulot à boulets sulfureux
La location du CRJ 900 sud africain ainsi que le coût de sa gestion qui s’élève à plus de 440.000 USD/mois, soit environ 240 millions de francs CFA (Location à 432.000 USD + les frais d’hébergement des Pilotes + Location ASU GPU,ACU et Hébergement passagers avec la récurrence des pannes) a totalement plombé la trésorerie d’Air Burkina.
Y’aurait-il des connexions douteuses entre la direction générale et une société sénégalaise affréteur d’avions, basée à Dakar et qui fait florès dans ce type de leasing ?
Comment quelqu’un qui défend une politique de réductions des coûts peut-il subitement louer un Aéronef de cette génération et cette capacité à plus de deux fois le coût de location des Embraer 170. ? Pourtant, le marché offre des Aéronefs de qualité supérieure à moindre coût.
La trésorerie de la compagnie est dans un état lézardé. Ce que cache d’ailleurs le haut etablishment d´Air Burkina à l’État.
Nébuleuse autour de la commande des nouveaux avions
Plusieurs sources internes ont révélé à Confidentiel Afrique, détenir des informations issues d’échanges de mails et selon lesquelles, l’Embraer 195 qui a été retenu, présente de nombreuses anomalies inquiétantes, à tel point que le commandant de bord qui devrait le convoyer au Burkina a dû refuser de le réceptionner à l’état. Ces anomalies pourront être la cause de nombreuses pannes récurrentes que la compagnie Air Burkina devra gérer à l’avenir.
Pour rappel, Blaise SANOU a été recruté comme Directeur des Opérations Aériennes en 2009 par le groupe Aga Khan.
Selon nos informations, ce document interne lourd de plusieurs pages, en possession de Confidentiel Afrique, qui a atterri sur les tables du Chef de l’État, du Premier ministre et du ministre en charge des Transports, fait l’effet d’une bombe. Il est question de la mise sur pied d’urgence d’une commission ad’hoc pour le suivi du processus de recrutement des OPL et CDB d’une part et du bouclage du processus de création des organes dirigeants de la compagnie, à savoir l’Assemblée générale, le conseil d’administration ) suivi de la nomination sur concours d’un jeune directeur général qualifié et compétent pour l’avenir de la compagnie. Tout un cocktail explosif dans les travées du cockpit Air Burkina.
ConfidentielAfrique
En effet, le précédent Directeur commercial et Marketing dont les réalisations en 4 ans dépassaient toute attente, a été abusivement licencié (par démission provoquée) en mai 2018 après avoir été relevé de ses fonctions en mars de la même année en même temps que 03 autres directeurs tout aussi compétents et expérimentés dont la compagnie avait besoin pour cette difficile période transitoire » explique le document.
Des représentations commerciales décapitées et bizutage à vue
Une des décisions non concertée et des plus hasardeuses du DGPI qui met toute la compagnie en danger surtout quand on connait l’environnement très concurrentiel, a été de rappeler systématiquement tous les représentants des 07 escales desservies et de n’en remplacer arbitrairement que 02 d’entre elles, à savoir Bamako et Abidjan . L’argument étrange ou plutôt le prétexte de cette décision serait de faire des économies. Cette situation inconfortable explique aujourd’hui que Dakar, dispositif stratégique pour la compagnie, n’a pas toujours de Représentant. Sa représentante a été rappelée dare dare au siège à Ouagadougou. Les indemnités de représentation (incluant les loyers ,le déplacement , les indemnités de caisse , salissure, etc. ) de Air Burkina sont les plus basses de l’industrie dans la sous-région (avoisinant en moyenne 400.000CFA par mois et par représentant). En outre, les pertes de parts de marché expliquent vraisemblablement la baisse du chiffre d’affaires d’Air Burkina.
Le document précise que la station de Dakar, qui totalise 06 vols hebdomadaires génère environ 20% du trafic global. Pourquoi la direction générale délaisse-t-elle cette représentation stratégique alors que Bamako avec à peine 8% garde bien encore sa représentation? Ridicule.
L’escale d’Abidjan qui, d’un point de vue stratégique est la plus importante pour la compagnie a également été délestée de son personnel compétent et expérimenté, pour être remplacé par des agents inexpérimentés avec des conditions salariales revues à la baisse et qui, n’ont plus la motivation nécessaire pour faire face aux challenges d’exploitation du moment; à savoir les nombreuses irrégularités (retards , annulations , déclassements , etc. ) dues à la flotte réduite. Une telle décision est-elle prise à dessein ? Cache-t-elle une volonté d’instaurer un système clientéliste ?
Sous le prétexte d’une « Réorganisation », le Directeur des Operations Aériennes-DOA , (pilote chevronné du nom de ATTIE Charles) et le chef du Centre de Coordinations des Operations – CCO ont été relevés de leurs fonctions. Le premier a été remplacé par un pilote de nationalité malienne au poste de DOA; qui n’est ouvertement pas très intéressé et encore moins impliqué dans le développent de son département voire de la compagnie. De plus, ce dernier est pour le moins très absent pour raison de visite familiale à Bamako, ergotent des sources fiables consultées par Confidentiel Afrique.
Le second a été remplacé par son agent qu’il a lui-même recruté et formé. Pis encore, le DGPI le garde dans le même service comme simple Agent. C’est à dire, que le Chef CCO est devenu agent de son agent qui a été nommé chef !!! N’est-ce pas de l’humiliation qu’il fait subir à ce jeune cadre de 39ans qui justifie une expérience de 11 ans de carrière à Air Burkina, qui n’a commis aucune faute professionnelle et qui symbolise la relève pour le département ?
Toujours dans cette direction, le cas de l’ancien représentant en poste à Abidjan est révélateur. Rappelé au siège au même titre que les autres pour des économies qui tardent à se réaliser, ce jeune cadre qui a passé 05 ans comme représentant sans avoir jamais démérité ou manqué à son devoir, a tout simplement été rétrogradé à son précédent poste d’agent et sous ses anciens collègues, eux devenus avec le temps, chefs de service .
Mieux, le DG/PI a lancé un avis de recrutement de pilotes (Officier pilote de ligne OPL et Commandant de bord CDB). Grande fut notre surprise (les directeurs compris ) de voir que pour une première fois, Air Burkina est disposée à recruter des commandants de bord de 60 ans ou presque.
De source sûre, le recrutement lancé a été taillé sur mesure pour permettre à certains camarades militaires cinquantenaires, de rejoindre le cockpit d’Air Burkina. D’ailleurs, certains des plus indiscrets d’entre eux commencent déjà à manifester leur joie pour une future carrière civile à l’instar de leur » mentor » Blaise SANOU, Colonel à la retraite en disponibilité à Air Burkina depuis 2009.
Le puissant Blaise SANOU n’a en effet jamais caché son intention de remplacer les pilotes civils par les militaires, et ce, depuis qu’il a été nommé Directeur des Opérations Aériennes de cette compagnie, renseigne une source interne.
Direction financière, goulot à boulets sulfureux
La location du CRJ 900 sud africain ainsi que le coût de sa gestion qui s’élève à plus de 440.000 USD/mois, soit environ 240 millions de francs CFA (Location à 432.000 USD + les frais d’hébergement des Pilotes + Location ASU GPU,ACU et Hébergement passagers avec la récurrence des pannes) a totalement plombé la trésorerie d’Air Burkina.
Y’aurait-il des connexions douteuses entre la direction générale et une société sénégalaise affréteur d’avions, basée à Dakar et qui fait florès dans ce type de leasing ?
Comment quelqu’un qui défend une politique de réductions des coûts peut-il subitement louer un Aéronef de cette génération et cette capacité à plus de deux fois le coût de location des Embraer 170. ? Pourtant, le marché offre des Aéronefs de qualité supérieure à moindre coût.
La trésorerie de la compagnie est dans un état lézardé. Ce que cache d’ailleurs le haut etablishment d´Air Burkina à l’État.
Nébuleuse autour de la commande des nouveaux avions
Plusieurs sources internes ont révélé à Confidentiel Afrique, détenir des informations issues d’échanges de mails et selon lesquelles, l’Embraer 195 qui a été retenu, présente de nombreuses anomalies inquiétantes, à tel point que le commandant de bord qui devrait le convoyer au Burkina a dû refuser de le réceptionner à l’état. Ces anomalies pourront être la cause de nombreuses pannes récurrentes que la compagnie Air Burkina devra gérer à l’avenir.
Pour rappel, Blaise SANOU a été recruté comme Directeur des Opérations Aériennes en 2009 par le groupe Aga Khan.
Selon nos informations, ce document interne lourd de plusieurs pages, en possession de Confidentiel Afrique, qui a atterri sur les tables du Chef de l’État, du Premier ministre et du ministre en charge des Transports, fait l’effet d’une bombe. Il est question de la mise sur pied d’urgence d’une commission ad’hoc pour le suivi du processus de recrutement des OPL et CDB d’une part et du bouclage du processus de création des organes dirigeants de la compagnie, à savoir l’Assemblée générale, le conseil d’administration ) suivi de la nomination sur concours d’un jeune directeur général qualifié et compétent pour l’avenir de la compagnie. Tout un cocktail explosif dans les travées du cockpit Air Burkina.
ConfidentielAfrique