Deux (02) facteurs ont négativement impacté la culture du coton lors de la campagne écoulée. Il s’agit d’abord d’insectes ravageurs notamment le Jasside du cotonnier. Cet insecte a ravagé les plants au Mali et dans certains pays du Programme régional de production intégrée du coton en Afrique (PR-PICA), à l’exception du Bénin qui a été épargné. Aussi, l’embargo de la CEDEAO a eu un impact sur les importations d’intrants agricoles. Les intrants étant bloqués dans les ports maritimes d’Abidjan et de Dakar dont dépendait le Mali.
Malgré ses facteurs handicapants, le Mali se maintient dans le top 3 producteurs africains de coton. Ainsi, lors de la 15e réunion annuelle du Programme régional de production intégrée du coton en Afrique (PR-PICA), le mercredi 12 avril dernier à Abidjan, le Bénin se classe premier producteur africain de coton avec une production de 587 656 tonnes. Le Burkina Faso se positionne en 2ème place avec une réalisation de 411 969 tonnes. Le Mali fait un bilan de 390 000 tonnes.
Le classement se poursuit avec successivement le Cameroun 315 200 tonnes, la Côte d’Ivoire 236 186 tonnes, le Tchad 130 216 tonnes, le Togo 52 520 tonnes et le Sénégal 13 129 tonnes. Exceptés le Bénin et le Cameroun, tous les autres pays du PR – PICA ont subi l’invasion des jassides sur les champs de coton. Ainsi, une baisse globale de rendement a été constatée par le programme. Quant à la Côte d’Ivoire, elle a perdu 50 % de sa production de coton pour la campagne écoulée.
En perspective
Pour la campagne 2023/2024, le Mali souhaite reprendre sa place de 1er producteur de coton en Afrique. Ainsi, le Mali projette une production record de 780 000 tonnes devant le Bénin qui prévoit de produire 768 000 tonnes. Quant au Burkina, il envisage la production de 647 800 tonnes. A la Compagnie malienne pour le développement du textile (CMDT), l’on se mobilise pour l’atteinte de cet objectif. Les dispositions sont déjà prises pour l’approvisionnement correct des producteurs en engrais et en produits anti-jassides. Il ne reste plus qu’à croiser les doigts pour une bonne pluviométrie !
Mamadou TOGOLA / Maliweb.net