Après Dakar, c’est Abidjan qui a accueilli une conférence de l’Institut Amadeus et ses partenaires sur l’adhésion du Maroc à la Cedeao. A l’issue des ateliers de réflexion et la conférence « le Maroc dans la Cedeao : élargissement ou approfondissement ?» organisés à Abidjan, l’Institut Amadeus et ses partenaires régionaux, l’Initiative de prospective agricole et rurale (Ipar) et le Cires (Centre ivoirien de recherche économiques et sociales), annoncent la création d’une alliance régionale pour le suivi de l’adhésion du Maroc à la Cedeao. Selon un communiqué reçu à notre rédaction, après l’accord de principe, acquis politique, exprimé par les chefs d’Etats de la Cedeao au sujet de l’adhésion du Maroc, lors du sommet de Monrovia en juin 2017, cette démarche vise à ce que les sociétés civiles ainsi que les représentations patronales et syndicales puissent s’approprier les enjeux de cette adhésion de manière éclairée et objective. La source renseigne que les conférences organisées à Dakar et Abidjan ont confirmé l’intérêt fort dans la région pour l’adhésion marocaine mais aussi la pertinence d’une démarche d’explication et d’approfondissement sur les avantages et les défis qu’elle pose à la fois au Maroc et à la Cedeao. «Cette alliance régionale pour le suivi et l’adhésion du Maroc à la Cedeao aura vocation à produire des réflexions sur les complémentarités économiques, sur les enjeux de droits et de protection de la circulation des personnes, ainsi que sur les impacts macroéconomiques et les conséquences sur les flux logistiques et le commerce ouest-africain », lit-on dans le document. Dans la même lancée, l’Alliance et les comités conjoints bilatéraux appellent les Etats membres et le Maroc à faire preuve d’ingéniosité pour définir un processus de négociations ouvert sur les tous les acteurs afin de renforcer l’esprit d’une Cedeao des peuples qui prenne en compte les spécificités nationales de l’ensemble des parties. Les parties à la négociation sont appelés à imaginer un cadre de négociation organisé en phases transitoires, capable de préserver les acquis communautaires dans une Cedeao à 16. Cet élargissement au Maroc de la Cedeao, soutient-on, pourrait en outre constituer l’occasion d’un approfondissement des politiques communautaires.
Enfin, l’alliance souhaite élargir cette initiative aux pays anglophones de la Cedeao et annonce l’organisation prochaine d’activités conjointes avec des centres de recherche partenaires au Ghana et au Nigéria avec le soutien de la Confédération générale des entreprises du Maroc.
Mariama Diallo
Enfin, l’alliance souhaite élargir cette initiative aux pays anglophones de la Cedeao et annonce l’organisation prochaine d’activités conjointes avec des centres de recherche partenaires au Ghana et au Nigéria avec le soutien de la Confédération générale des entreprises du Maroc.
Mariama Diallo