Pour rappel, le premier semestre 2018 a été marqué par l’émission d’un Eurobond de l’Etat de Côte d’Ivoire qui a limité les émissions sur le marché local. Il a aussi été affecté par la décision de mise en liquidation des sociétés du Groupe SAFCACAO prononcée par le tribunal de première instance de Sassandra. Cette décision fait l’objet d’un appel formé par l’Opérateur et le syndic de banques créanciers. Ce secteur est aussi marqué par l’évolution positive des cours qui sont en hausse de plus de 10% par rapport à la campagne 2016/2017. Au plan réglementaire, l’exercice 2018 marque l’entrée en vigueur du nouveau dispositif prudentiel (Bâle 2&3) et du Plan Comptable Bancaire Révisé (PCBR) depuis le 1er janvier 2018. Ces nouvelles normes consacrent des changements importants dans la gouvernance, dans le traitement des opérations et dans les exigences en matière de fonds propres. Aussi, affecteront-elles, à court terme, les capacités de distribution de crédits et les ratios prudentiels, toutes choses étant égales par ailleurs.
Les activités de la société ivoirienne de banque sur ce premier semestre sont marquées par le lancement de la carte Platinum qui vient renforcer la gamme de produit bancaire, et les ouvertures de deux points de vente à Abidjan, portant à 62 le nombre d’agences. La banque a entamé une revue stratégique depuis mai afin de définir ses priorités.
La SIB a réussi, au cours de ce semestre, à faire progresser ses ressources clientèle de 9% alors que ses emplois ont très légèrement progressé de 2% tout en maintenant un niveau d’encours moyen relativement élevé (+8%). En effet, face aux nombreuses tombées d’échéances de crédits (79 Milliards xof hors découverts) et les difficultés de la campagne cacao, la banque a su renouveler ces échéances et faire croitre sa contribution à l’économie, ce qui reste important dans un contexte économique peu favorable en raison des tensions notées. La belle progression des ressources a permis de réduire notre recours au refinancement à la Banque Centrale et aider à accroître nos interventions sur le marché secondaire des titres.
Ainsi, le PNB à fin juin 2018 ressort à 34,372 milliards de xof en hausse de 25% par rapport à juin 2017 et en avance sur le budget de la période de 6%, avec une marge d’intérêts globale en progression de 16% et une marge sur opérations de marché en augmentation de 77% en liaison avec la hausse des encours de titres détenus en portefeuille. Les charges générales d’exploitation progressent de 12%, et sont contenues dans le budget de la période (- 2%) malgré les coûts de la mise en conformité aux nouvelles normes Comptables et la revue stratégique, non intégrés au budget 2018. La progression du PNB et la maitrise des frais généraux, a conduit à une amélioration du coefficient d’exploitation de 5 points, passant de 50,2% en juin 2017 à environ 45% en juin 2018. Le résultat brut d’exploitation ressort donc en forte progression (+39%) pour s’établir à 18,932 Milliards xof en liaison avec un PNB en hausse et des charges maitrisées. Les procédures judiciaires qui opposent le Régulateur et le Groupe SAFCACAO ainsi que le Syndic des Banques, après la décision de mise en liquidation prise par le tribunal de première instance de Sassandra, pourraient avoir des conséquences désastreuses sur le secteur bancaire, si aucun accord de règlement ou de restructuration n’est trouvé avant la fin de l’année. Le risque net de la SIB relatif à ce dossier, de l’ordre de 9 Milliards, a donc fait l’objet d’une provision partielle à fin juin 2018 (44%), et devrait être totalement provisionné à fin décembre 2018. Le coût du risque augmente donc de 31% par rapport à celui de juin 2017 et correspond à une dotation nette de 1,891 milliards xof en juin 2018.
Le résultat net provisoire s’établit à 12,632 Milliards xof en progression de 31% par rapport à juin 2017 et en avance sur le budget de la période de 1%. Au titre du second semestre, la banque tirera les leçons relatives à l’affaire SAFCACAO et adaptera sa politique de risque et l’enveloppe au titre de la campagne cacao 2018-2019. Cette situation ainsi que les provisions complémentaires à passer au titre du Groupe SAFCACAO pourraient avoir un impact sur les résultats du second semestre.
Toutefois, l’avance prise sur le premier semestre devrait atténuer les conséquences pour la SIB dont les résultats projetés pourraient être légèrement en deçà de ceux réalisés en décembre 2017, si aucun accord de règlement ou de restructuration de la créance sur le Groupe SAFCACAO n’était trouvé.
Amadou Idrissa Dia
Les activités de la société ivoirienne de banque sur ce premier semestre sont marquées par le lancement de la carte Platinum qui vient renforcer la gamme de produit bancaire, et les ouvertures de deux points de vente à Abidjan, portant à 62 le nombre d’agences. La banque a entamé une revue stratégique depuis mai afin de définir ses priorités.
La SIB a réussi, au cours de ce semestre, à faire progresser ses ressources clientèle de 9% alors que ses emplois ont très légèrement progressé de 2% tout en maintenant un niveau d’encours moyen relativement élevé (+8%). En effet, face aux nombreuses tombées d’échéances de crédits (79 Milliards xof hors découverts) et les difficultés de la campagne cacao, la banque a su renouveler ces échéances et faire croitre sa contribution à l’économie, ce qui reste important dans un contexte économique peu favorable en raison des tensions notées. La belle progression des ressources a permis de réduire notre recours au refinancement à la Banque Centrale et aider à accroître nos interventions sur le marché secondaire des titres.
Ainsi, le PNB à fin juin 2018 ressort à 34,372 milliards de xof en hausse de 25% par rapport à juin 2017 et en avance sur le budget de la période de 6%, avec une marge d’intérêts globale en progression de 16% et une marge sur opérations de marché en augmentation de 77% en liaison avec la hausse des encours de titres détenus en portefeuille. Les charges générales d’exploitation progressent de 12%, et sont contenues dans le budget de la période (- 2%) malgré les coûts de la mise en conformité aux nouvelles normes Comptables et la revue stratégique, non intégrés au budget 2018. La progression du PNB et la maitrise des frais généraux, a conduit à une amélioration du coefficient d’exploitation de 5 points, passant de 50,2% en juin 2017 à environ 45% en juin 2018. Le résultat brut d’exploitation ressort donc en forte progression (+39%) pour s’établir à 18,932 Milliards xof en liaison avec un PNB en hausse et des charges maitrisées. Les procédures judiciaires qui opposent le Régulateur et le Groupe SAFCACAO ainsi que le Syndic des Banques, après la décision de mise en liquidation prise par le tribunal de première instance de Sassandra, pourraient avoir des conséquences désastreuses sur le secteur bancaire, si aucun accord de règlement ou de restructuration n’est trouvé avant la fin de l’année. Le risque net de la SIB relatif à ce dossier, de l’ordre de 9 Milliards, a donc fait l’objet d’une provision partielle à fin juin 2018 (44%), et devrait être totalement provisionné à fin décembre 2018. Le coût du risque augmente donc de 31% par rapport à celui de juin 2017 et correspond à une dotation nette de 1,891 milliards xof en juin 2018.
Le résultat net provisoire s’établit à 12,632 Milliards xof en progression de 31% par rapport à juin 2017 et en avance sur le budget de la période de 1%. Au titre du second semestre, la banque tirera les leçons relatives à l’affaire SAFCACAO et adaptera sa politique de risque et l’enveloppe au titre de la campagne cacao 2018-2019. Cette situation ainsi que les provisions complémentaires à passer au titre du Groupe SAFCACAO pourraient avoir un impact sur les résultats du second semestre.
Toutefois, l’avance prise sur le premier semestre devrait atténuer les conséquences pour la SIB dont les résultats projetés pourraient être légèrement en deçà de ceux réalisés en décembre 2017, si aucun accord de règlement ou de restructuration de la créance sur le Groupe SAFCACAO n’était trouvé.
Amadou Idrissa Dia