Vigninou Gammadigbe, Doctorant à la Faculté en Sciences Economiques de l'Université de Lomé, au Togo lauréat du Prix Abdoulaye FADIGA 2018
La cérémonie a eu lieu au siège de la BCEAO, à Dakar. Le lauréat a été consacré pour son article intitulé : « Survie des banques de l'UEMOA : les nouvelles exigences de fonds propres sont-elles pertinentes ?».
Selon le Pr Adama Diaw, Président du Comité de lecture et membre du jury, ce travail de recherche traite d'un thème d'actualité en ce qu’il analyse le rôle des fonds propres réglementaires dans la survie des banques de l'UEMOA. Il conclut ainsi en la la pertinence des nouvelles normes bâloises entrées en vigueur le 1er janvier 2018.
En effet, dans son article, M.Gammdigbe estime que ses résultats indiquent que les fonds propres ont une incidence positive sur la stabilité bancaire et jouent, à ce titre, un rôle important dans la survie des banques de l'UEMOA, en réduisant de manière significative leur probabilité de faillite.
Par ailleurs, le lauréat du Prix Abdoulaye FADIGA, soutient que les fonds propres disposent d'une capacité prédictive des difficultés bancaires sur un horizon temporel allant de 1 à 3 ans. Ainsi, une hausse de 1% du ratio des fonds propres se traduit par une baisse de l'ordre de 2,16% à 2,73% de la probabilité de faillite des banques de l'Union.
Les conclusions de l'étude montrent que les seuils fixés dans l'UMOA pour les différents ratios des fonds propres dans le cadre de la mise en œuvre de Bâle II et Bâle III permettent de renforcer substantiellement la solidité du système bancaire.
Un prix d’encouragement a également été remis à Messieurs Aboudou Ouattara de Côte d’Ivoire enseignant chercheur et Chef du département de Recherche au CESAG , Kouamé Désiré Kanga de Côte d’Ivoire Docteur en Sciences Economiques de l’Université d’Orléans en France et Ruben Barnabas Djogbenou du Bénin Ingénieur Statisticien Economiste exerçant au Cabinet de l’économiste en Chef du Premier Ministre du Sénégal., co-auteurs de l'article « Hétérogénéité des économies de la CEDEAO : quel défi pour une politique monétaire commune ? ».
Une étude qui examine de façon prospective les conditions d'une plus grande efficacité d'une politique commune à l'échelle de la CEDEAO, au regard de l'hétérogénéité des économies, et de l’ambition affichée des Autorités de ces pays à créer une monnaie unique à l’horizon 2020. Les auteurs distinguent notamment trois groupes de pays. Le premier est constitué du Maroc, du Cap-Vert et du Nigeria, qui disposent de structures économiques relativement avancées. Le second est composé de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Sénégal dont les structures économiques se sont significativement améliorées au cours des dernières années.
Le dernier représente les autres pays membres de la CEDEAO ayant des structures économiques peu avancées. Dans ces conditions, les auteurs recommandent une plus grande prise en compte desdites caractéristiques et la réalisation d'études complémentaires, en vue d'identifier les conditions d'une mise en œuvre optimale de la politique monétaire au sein de la CEDEAO.
Quant à Tiémoko Meyliet Koné, gouverneur de la BCEAO, ambassadeur infatiquable de la recherche, il souligne que l’institut d’émission a tenu ses engagements. Le Prix Abdoulaye Fadiga est d'une valeur de 10 millions de FCFA et celui d'encouragement est de cinq millions de FCFA. Les lauréats pourront bénéficier d'une bourse qui va leur permettre d'approfondir leurs travaux de recherche.
Ils pourront également séjourner pendant deux ans à la BCEAO qui va leur offrir d'autres possibilités. Pour conclure, il annonce une autre dimension du Prix Abdoulaye FADIGA dans le cadre d'une Fondation.
Le Prix Abdoulaye FADIGA vise stimuler la production de travaux de recherche de qualité sur la formulation et la mise en œuvre de politiques économiques dans les Etats de l’UEMOA.
Pour rappel, Abdoulaye FADIGA, Premier Gouverneur de la BCEAO est né en 1935 à Touba en Côte d’Ivoire. Le 10 décembre 1974, il est nommé Gouverneur de la BCEAO et prend fonction le 10 février 1975.
La réorganisation générale de la banque Centrale, l’africanisation de son personnel, le transfert de son siège à Dakar et l’application d’un régime transitoire relatif aux modalités et conditions de crédit avant l’adoption de nouvelles règles par le Conseil des Ministre de l’Union portent la marque de ce banquier émérite.
Ce gestionnaire compétent, rigoureux et dévoué a su insuffler un nouvel état d’esprit à une génération solidaire de l’élite continentale. Panafricaniste convaincu, il décède le 11 Octobre 1988 à Dakar.
Ismaila BA
Selon le Pr Adama Diaw, Président du Comité de lecture et membre du jury, ce travail de recherche traite d'un thème d'actualité en ce qu’il analyse le rôle des fonds propres réglementaires dans la survie des banques de l'UEMOA. Il conclut ainsi en la la pertinence des nouvelles normes bâloises entrées en vigueur le 1er janvier 2018.
En effet, dans son article, M.Gammdigbe estime que ses résultats indiquent que les fonds propres ont une incidence positive sur la stabilité bancaire et jouent, à ce titre, un rôle important dans la survie des banques de l'UEMOA, en réduisant de manière significative leur probabilité de faillite.
Par ailleurs, le lauréat du Prix Abdoulaye FADIGA, soutient que les fonds propres disposent d'une capacité prédictive des difficultés bancaires sur un horizon temporel allant de 1 à 3 ans. Ainsi, une hausse de 1% du ratio des fonds propres se traduit par une baisse de l'ordre de 2,16% à 2,73% de la probabilité de faillite des banques de l'Union.
Les conclusions de l'étude montrent que les seuils fixés dans l'UMOA pour les différents ratios des fonds propres dans le cadre de la mise en œuvre de Bâle II et Bâle III permettent de renforcer substantiellement la solidité du système bancaire.
Un prix d’encouragement a également été remis à Messieurs Aboudou Ouattara de Côte d’Ivoire enseignant chercheur et Chef du département de Recherche au CESAG , Kouamé Désiré Kanga de Côte d’Ivoire Docteur en Sciences Economiques de l’Université d’Orléans en France et Ruben Barnabas Djogbenou du Bénin Ingénieur Statisticien Economiste exerçant au Cabinet de l’économiste en Chef du Premier Ministre du Sénégal., co-auteurs de l'article « Hétérogénéité des économies de la CEDEAO : quel défi pour une politique monétaire commune ? ».
Une étude qui examine de façon prospective les conditions d'une plus grande efficacité d'une politique commune à l'échelle de la CEDEAO, au regard de l'hétérogénéité des économies, et de l’ambition affichée des Autorités de ces pays à créer une monnaie unique à l’horizon 2020. Les auteurs distinguent notamment trois groupes de pays. Le premier est constitué du Maroc, du Cap-Vert et du Nigeria, qui disposent de structures économiques relativement avancées. Le second est composé de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Sénégal dont les structures économiques se sont significativement améliorées au cours des dernières années.
Le dernier représente les autres pays membres de la CEDEAO ayant des structures économiques peu avancées. Dans ces conditions, les auteurs recommandent une plus grande prise en compte desdites caractéristiques et la réalisation d'études complémentaires, en vue d'identifier les conditions d'une mise en œuvre optimale de la politique monétaire au sein de la CEDEAO.
Quant à Tiémoko Meyliet Koné, gouverneur de la BCEAO, ambassadeur infatiquable de la recherche, il souligne que l’institut d’émission a tenu ses engagements. Le Prix Abdoulaye Fadiga est d'une valeur de 10 millions de FCFA et celui d'encouragement est de cinq millions de FCFA. Les lauréats pourront bénéficier d'une bourse qui va leur permettre d'approfondir leurs travaux de recherche.
Ils pourront également séjourner pendant deux ans à la BCEAO qui va leur offrir d'autres possibilités. Pour conclure, il annonce une autre dimension du Prix Abdoulaye FADIGA dans le cadre d'une Fondation.
Le Prix Abdoulaye FADIGA vise stimuler la production de travaux de recherche de qualité sur la formulation et la mise en œuvre de politiques économiques dans les Etats de l’UEMOA.
Pour rappel, Abdoulaye FADIGA, Premier Gouverneur de la BCEAO est né en 1935 à Touba en Côte d’Ivoire. Le 10 décembre 1974, il est nommé Gouverneur de la BCEAO et prend fonction le 10 février 1975.
La réorganisation générale de la banque Centrale, l’africanisation de son personnel, le transfert de son siège à Dakar et l’application d’un régime transitoire relatif aux modalités et conditions de crédit avant l’adoption de nouvelles règles par le Conseil des Ministre de l’Union portent la marque de ce banquier émérite.
Ce gestionnaire compétent, rigoureux et dévoué a su insuffler un nouvel état d’esprit à une génération solidaire de l’élite continentale. Panafricaniste convaincu, il décède le 11 Octobre 1988 à Dakar.
Ismaila BA