Selon les dirigeants de la West Africa Rating Agency (WARA), sur l’échelle régionale de WARA, la note de long terme de SITAB a été dégradée de « BBB+ » à « BBB », en grade d’investissement, et sa note de court terme de « w-3 » à « w-4 ». SITAB est le leader ivoirien et ouest-africain du secteur du tabac. La perspective attachée à cette notation passe de stable à négative. Simultanément, sur son échelle internationale, WARA a dégradé la note de SITAB de iB+/Stable/iw-5 à iB/Négative/iw-6.
WARA justifie cet abaissement de notes ainsi que la perspective négative qui leur est attachée par le fait que les parts de marché de SITAB ont été fortement érodées par les marques d’importation. En effet, SITAB a vu ses parts de marché passer de 60,5% en mai 2016 à 46,9% à novembre 2017. Elle garde sa place de leader historique mais la concurrence ne cesse de gagner du terrain. Les volumes de ventes de la SITAB ont fortement baissé et elle subit les assauts de la réglementation au travers des réformes fiscales défavorables depuis 2015. Une nouvelle réforme serait prévue en janvier 2018, ce qui aurait comme conséquence une nouvelle augmentation des droits d’accise et de nouvelles compressions de marge. Le danger pour SITAB serait de faire face à une impasse stratégique. SITAB est le seul acteur ivoirien capable de fabriquer ses cigarettes localement, ses concurrents se plaçant dans une logique d’importation : ce positionnement place la société dans une posture défavorable au regard des réformes fiscales récentes, qui pénalisent davantage les produits locaux par rapport à leurs concurrents importés. Cela dit, SITAB se prévaut de la marque de cigarette la plus puissante de Côte d’Ivoire: Fine est en effet la marque de référence des Ivoiriens, et capture à elle seule 45% du marché du tabac dans le pays à fin novembre 2017.
Mariama Diallo
WARA justifie cet abaissement de notes ainsi que la perspective négative qui leur est attachée par le fait que les parts de marché de SITAB ont été fortement érodées par les marques d’importation. En effet, SITAB a vu ses parts de marché passer de 60,5% en mai 2016 à 46,9% à novembre 2017. Elle garde sa place de leader historique mais la concurrence ne cesse de gagner du terrain. Les volumes de ventes de la SITAB ont fortement baissé et elle subit les assauts de la réglementation au travers des réformes fiscales défavorables depuis 2015. Une nouvelle réforme serait prévue en janvier 2018, ce qui aurait comme conséquence une nouvelle augmentation des droits d’accise et de nouvelles compressions de marge. Le danger pour SITAB serait de faire face à une impasse stratégique. SITAB est le seul acteur ivoirien capable de fabriquer ses cigarettes localement, ses concurrents se plaçant dans une logique d’importation : ce positionnement place la société dans une posture défavorable au regard des réformes fiscales récentes, qui pénalisent davantage les produits locaux par rapport à leurs concurrents importés. Cela dit, SITAB se prévaut de la marque de cigarette la plus puissante de Côte d’Ivoire: Fine est en effet la marque de référence des Ivoiriens, et capture à elle seule 45% du marché du tabac dans le pays à fin novembre 2017.
Mariama Diallo