Mamadou Ndiaye, Président du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (Image d'archive)
M. Mamadou Ndiaye l’a affirmé à l’occasion du 20ème Anniversaire de l’Association Professionnelle des SGI qui s’est tenu le lundi 18 juin à Dakar.
Selon lui, les pays sont à un tournant décisif de la structuration du système financier de l’UMOA, sorti progressivement de la profonde crise qui l’a secoué à la fin des années 80.
« Voilà en effet une vingtaine d’années que les activités du marché financier régional ont démarré », a-t-il rappelé.
Selon lui, l’un des principaux objectifs était alors la diversification des sources de financement des économies par la mobilisation de l’épargne intérieure et étrangère, afin de répondre aux besoins de financements à long terme des Etats membres et des entreprises de l’Union.
Ce qui, tout en favorisant la baisse des coûts d’intermédiation jugés trop élevés et en réduisant progressivement les interventions directes de la Banque Centrale dans le financement budgétaire des Etats membres.
7 500 milliards FCFA levés depuis 1998
Depuis sa création, souligne M. Ndiaye, le marché financier régional a permis aux Etats et entreprises de mobiliser plus de 7 500 milliards FCFA dont ¾ à travers l’émission par les Etats de titres de créance et 1/4 en titres de capital.
Un résultat qu’il met en partie sur le compte de la contribution significative des Sociétés de Gestion et d’Intermédiation qui ont joué un rôle central dans la structuration et l’arrangement de ces opérations ainsi que dans le placement des titres auprès des investisseurs.
A cet effet, il salue l’élargissement de l’effectif de la corporation qui est passé de 15 SGI en 2000 à 29 aujourd’hui.
Le patron du CREPMF estime que des progrès importants ont été réalisés dans l’évolution du marché financier régional au cours des vingt dernières.
Au titre des obligations émises, a-t-il poursuivi, les maturités qui ne dépassaient guère 3 ans à l’entame du marché financier régional, vont au-delà de 10 ans aujourd’hui.
Il prend pour preuve l’émission récente de l’Etat de Côte d’Ivoire qui s’est effectuée avec une maturité de 12 ans.
Dans le même temps, souligne-t-il, les taux d’intérêts ont significativement baissé sur la période en passant de 12% en 1996 à moins de 6%.
D’après lui, ces évolutions positives, c’est à dire des maturités qui s’allongent et des taux d’intérêt qui baissent, témoignent, dans une certaine mesure, de la confiance des investisseurs en notre marché. Cette tendance devrait se maintenir.
La nécessité d’adapter en conséquence les approches
Dans son adresse, le Président du CREPMF a mis le curseur sur les importantes mutations intervenues dans le paysage financier au lendemain des crises financières de la fin des années 2000.
Selon lui, les évolutions constatées au plan international dans les réglementations obligent à adapter en conséquence les approches.
Il invite ainsi à une démarche d’anticipation et d’innovation en permanence en vue de surmonter continuellement des difficultés de type nouveau.
Pour atteindre de tels objectifs, précise-t-il, le marché financier régional doit se doter de moyens humains et techniques à la hauteur des défis auxquels ils doivent faire face.
Pour lui, « cette exigence de mise à niveau requiert également que nous accélérons la réflexion stratégique pour prendre la pleine mesure des enjeux futurs et des responsabilités qui s’y rattachent ».
Les acteurs invités à se mobiliser pour une démarche prospective et proactive
Mamadou Ndiaye interpelle ainsi l’ensemble des acteurs de l’écosystème à se mobiliser pour cette démarche prospective et proactive. « Et c’est avec beaucoup d’attention et d’espoir que j’ai relevé cet engagement dans les deux allocutions des dirigeants des SGI et des Structures Centrales », confie-t-il.
Il pense que la communauté scientifique régionale notamment les universités et écoles de commerce Etats membres devrait être associée étroitement à cette activité professionnelle mais intellectuelle.
Il appelle donc vivement à la promotion et à l’intensification de ce partenariat entre le milieu de la finance et le monde universitaire.
C’est dans cette logique qu’il le plan stratégique du marché financier régional. Une vision qui promeut l’autonomie financière du Régulateur vis-à-vis des ressources publiques, l’accroissement de la visibilité du marché financier régional.
A cela s’ajoutent l’amélioration de la structure et de l’organisation de l’Autorité de régulation, ainsi que des Structures Centrales, la poursuite de la professionnalisation des acteurs, la mise en place d’une cartographie des risques du marché financier, l’amélioration de la culture boursière, de la protection et de l’éducation des épargnants…
Mariama Diallo
Selon lui, les pays sont à un tournant décisif de la structuration du système financier de l’UMOA, sorti progressivement de la profonde crise qui l’a secoué à la fin des années 80.
« Voilà en effet une vingtaine d’années que les activités du marché financier régional ont démarré », a-t-il rappelé.
Selon lui, l’un des principaux objectifs était alors la diversification des sources de financement des économies par la mobilisation de l’épargne intérieure et étrangère, afin de répondre aux besoins de financements à long terme des Etats membres et des entreprises de l’Union.
Ce qui, tout en favorisant la baisse des coûts d’intermédiation jugés trop élevés et en réduisant progressivement les interventions directes de la Banque Centrale dans le financement budgétaire des Etats membres.
7 500 milliards FCFA levés depuis 1998
Depuis sa création, souligne M. Ndiaye, le marché financier régional a permis aux Etats et entreprises de mobiliser plus de 7 500 milliards FCFA dont ¾ à travers l’émission par les Etats de titres de créance et 1/4 en titres de capital.
Un résultat qu’il met en partie sur le compte de la contribution significative des Sociétés de Gestion et d’Intermédiation qui ont joué un rôle central dans la structuration et l’arrangement de ces opérations ainsi que dans le placement des titres auprès des investisseurs.
A cet effet, il salue l’élargissement de l’effectif de la corporation qui est passé de 15 SGI en 2000 à 29 aujourd’hui.
Le patron du CREPMF estime que des progrès importants ont été réalisés dans l’évolution du marché financier régional au cours des vingt dernières.
Au titre des obligations émises, a-t-il poursuivi, les maturités qui ne dépassaient guère 3 ans à l’entame du marché financier régional, vont au-delà de 10 ans aujourd’hui.
Il prend pour preuve l’émission récente de l’Etat de Côte d’Ivoire qui s’est effectuée avec une maturité de 12 ans.
Dans le même temps, souligne-t-il, les taux d’intérêts ont significativement baissé sur la période en passant de 12% en 1996 à moins de 6%.
D’après lui, ces évolutions positives, c’est à dire des maturités qui s’allongent et des taux d’intérêt qui baissent, témoignent, dans une certaine mesure, de la confiance des investisseurs en notre marché. Cette tendance devrait se maintenir.
La nécessité d’adapter en conséquence les approches
Dans son adresse, le Président du CREPMF a mis le curseur sur les importantes mutations intervenues dans le paysage financier au lendemain des crises financières de la fin des années 2000.
Selon lui, les évolutions constatées au plan international dans les réglementations obligent à adapter en conséquence les approches.
Il invite ainsi à une démarche d’anticipation et d’innovation en permanence en vue de surmonter continuellement des difficultés de type nouveau.
Pour atteindre de tels objectifs, précise-t-il, le marché financier régional doit se doter de moyens humains et techniques à la hauteur des défis auxquels ils doivent faire face.
Pour lui, « cette exigence de mise à niveau requiert également que nous accélérons la réflexion stratégique pour prendre la pleine mesure des enjeux futurs et des responsabilités qui s’y rattachent ».
Les acteurs invités à se mobiliser pour une démarche prospective et proactive
Mamadou Ndiaye interpelle ainsi l’ensemble des acteurs de l’écosystème à se mobiliser pour cette démarche prospective et proactive. « Et c’est avec beaucoup d’attention et d’espoir que j’ai relevé cet engagement dans les deux allocutions des dirigeants des SGI et des Structures Centrales », confie-t-il.
Il pense que la communauté scientifique régionale notamment les universités et écoles de commerce Etats membres devrait être associée étroitement à cette activité professionnelle mais intellectuelle.
Il appelle donc vivement à la promotion et à l’intensification de ce partenariat entre le milieu de la finance et le monde universitaire.
C’est dans cette logique qu’il le plan stratégique du marché financier régional. Une vision qui promeut l’autonomie financière du Régulateur vis-à-vis des ressources publiques, l’accroissement de la visibilité du marché financier régional.
A cela s’ajoutent l’amélioration de la structure et de l’organisation de l’Autorité de régulation, ainsi que des Structures Centrales, la poursuite de la professionnalisation des acteurs, la mise en place d’une cartographie des risques du marché financier, l’amélioration de la culture boursière, de la protection et de l’éducation des épargnants…
Mariama Diallo