Depuis bien longtemps, le gouvernement malien avait recours aux marchés de gré à gré. Les fournisseurs étaient choisis selon le bon vouloir du régime en place. Il est de coutume que le fournisseur a droit à un marché à condition qu’il donne 10% ou 15% selon la valeur du marché. Certains fournisseurs ont contracté avec l’Etat et effectué les prestations.
Au moment du paiement ils se sont vu confronter à des problèmes. Cela devient le parcours du combattant pour nombres d’entre eux. Bien avant les évènements du Coup d’Etat de 2012, beaucoup de ces marchés ont été contractés.
Pour le collectif, l’Administration étant une continuité, il est du devoir du pouvoir actuel de payer les fournisseurs. Les fournisseurs sont au bas mot estimés à 10 000 et évaluent leur dette à plus de 80 milliards. Ali Traoré, membre du collectif, souligne que sous le magistère des ministres Bouaré Fily et Mamadou Igor Diarra, certains fournisseurs ont été payés et que depuis l’arrivée l’actuel Ministre des Finances Boubou Cissé, les choses ne bougent plus.
Ce dernier pour débloquer la situation a mis en place une commission. Mais selon Cheick Oumar Traoré, non seulement cette commission n’a jusqu’ici rien prouvé comme résultat mais aussi elle n’est pas crédible car aucun fournisseur n’y figure. Le collectif a désormais plusieurs options sur la table. Ainsi, une rencontre inopinée est prévue pour ce mardi au Ministère de tutelle où tous les fournisseurs en position d’arriérés sont attendus. Si à l’issue de cette rencontre de masse avec le Ministre aucune réponse tangible n’est trouvée, le collectif déciderait d’initier une marche pacifique.
Selon la présidente du collectif Oumou N’diaye, beaucoup de fournisseurs ont fui le pays. Certains d’entre eux ont vu leurs maisons saisies par des banques de la place, car généralement les commerçants prennent du crédit à la banque pour travailler en lui soumettant un titre de garantie.
«Si l’Etat ne cherche pas à remédier au cas de ces fournisseurs en détresses qui grossiront certainement le lot des manifestants à chaque fois, surtout les marches contre le très controversé projet de la révision constitutionnelle», indique-t-elle.
Fousseyni SISSOKO
Au moment du paiement ils se sont vu confronter à des problèmes. Cela devient le parcours du combattant pour nombres d’entre eux. Bien avant les évènements du Coup d’Etat de 2012, beaucoup de ces marchés ont été contractés.
Pour le collectif, l’Administration étant une continuité, il est du devoir du pouvoir actuel de payer les fournisseurs. Les fournisseurs sont au bas mot estimés à 10 000 et évaluent leur dette à plus de 80 milliards. Ali Traoré, membre du collectif, souligne que sous le magistère des ministres Bouaré Fily et Mamadou Igor Diarra, certains fournisseurs ont été payés et que depuis l’arrivée l’actuel Ministre des Finances Boubou Cissé, les choses ne bougent plus.
Ce dernier pour débloquer la situation a mis en place une commission. Mais selon Cheick Oumar Traoré, non seulement cette commission n’a jusqu’ici rien prouvé comme résultat mais aussi elle n’est pas crédible car aucun fournisseur n’y figure. Le collectif a désormais plusieurs options sur la table. Ainsi, une rencontre inopinée est prévue pour ce mardi au Ministère de tutelle où tous les fournisseurs en position d’arriérés sont attendus. Si à l’issue de cette rencontre de masse avec le Ministre aucune réponse tangible n’est trouvée, le collectif déciderait d’initier une marche pacifique.
Selon la présidente du collectif Oumou N’diaye, beaucoup de fournisseurs ont fui le pays. Certains d’entre eux ont vu leurs maisons saisies par des banques de la place, car généralement les commerçants prennent du crédit à la banque pour travailler en lui soumettant un titre de garantie.
«Si l’Etat ne cherche pas à remédier au cas de ces fournisseurs en détresses qui grossiront certainement le lot des manifestants à chaque fois, surtout les marches contre le très controversé projet de la révision constitutionnelle», indique-t-elle.
Fousseyni SISSOKO