C’était à la faveur de la 11ème Journée annuelle, présidée par le conseiller technique du ministère de l’Economie et des Finances, Diakaridia Dembélé, représentant le ministre et de plusieurs autres participants.
Composés de la balance des paiements et de la position extérieure globale, les comptes extérieurs retracent les échanges entre un pays et le reste du monde. Ils renseignent aussi sur sa capacité à faire face à ses engagements envers l’étranger. Pour évaluer ces échanges, il est procédé chaque année à une enquête auprès des agents économiques.
La Journée annuelle des comptes extérieurs offre l’occasion aux acteurs de la vie économique nationale (secteurs public et privé) d’échanger sur des sujets se rapportant à la viabilité des comptes extérieurs de notre pays.
Le thème choisi cette année est : «La vulnérabilité du pays face à la hausse des cours des produits pétroliers». Ce choix s’explique, selon le directeur national de la BCEAO, par le fait qu’il est noté, chaque année, un accroissement des importations de produits pétroliers du Mali, qui se traduit par un creusement du déficit commercial. Les importations de ces produits sont estimées à 572 milliards de Fcfa, soit 27,3% des importations totales.
«Ainsi, l’analyse ces dernières années des comptes extérieurs, met en relief la vulnérabilité de notre économie», a fait constater Konzo Traoré. Selon lui, le déficit courant ressort à 7,9% du Produit intérieur brut (PIB) en 2017, contre 7,2% en 2016, continue de se dégrader. Ce taux est supérieur aux critères de convergence de l’Union économique et monétaire oust-africaine (UEMOA) qui table sur un déficit maximum de 5%.
«Cette hausse s’explique par la contre-performance enregistrée dans les échanges commerciaux», a t-il déploré. «Ce déficit a, en partie, été résorbé par les flux de capitaux privés et publics plus importants en 2017. D’où un déficit de la balance des paiements qui s’est contracté, en s’établissant à 101,5 milliards de Fcfa, contre 317,8 milliards en 2016», s’est-il réjoui.
Par ailleurs, nos exportations, en 2017, vers le reste du monde se sont élevées à près de 1.686 milliards de Fcfa, soit une hausse de 0,6%. L’or vient en tête avec 69,7% de part, soit un peu plus de 1.175 milliards. Le coton, avec une part de 223 milliards, pointe à 13,3%, contre 6,5% pour le cheptel (108 milliards), 2,6% pour l’engrais et 0,4% pour les mangues. Ces produits ont été destinés à 61,9% à l’Afrique, 11,2% pour l’UEMOA, l’Europe 23,2% et l’Asie 14,5%.
Quant aux importations, en hausse de 3,8%, leur valeur s’élève à 2.095,4 milliards de Fcfa. Le Mali importe aussi 46,3% de ses produits en provenance de l’Afrique, 25,9% de l’Europe et 21,5% de l’Asie.
Les envois de fonds reçus des travailleurs migrants, eux, sont estimés à 422,8 milliards Fcfa. Ils se repartissent comme suit : UEMOA (26,4%), zone euro (46,4%) et le reste du monde 27,2%.
L’aide budgétaire a été mobilisée à hauteur de 48,6 milliards de Fcfa. Aussi, 2017 s’est caractérisée par une forte hausse des investissements directs qui se sont établis à 318 milliards de Fcfa. «Cette amélioration est due en grande partie à l’ouverture de nouvelles mines, nécessitant des investissements importants», a indiqué le directeur de la BCEAO.
Mahamane Maïga
Composés de la balance des paiements et de la position extérieure globale, les comptes extérieurs retracent les échanges entre un pays et le reste du monde. Ils renseignent aussi sur sa capacité à faire face à ses engagements envers l’étranger. Pour évaluer ces échanges, il est procédé chaque année à une enquête auprès des agents économiques.
La Journée annuelle des comptes extérieurs offre l’occasion aux acteurs de la vie économique nationale (secteurs public et privé) d’échanger sur des sujets se rapportant à la viabilité des comptes extérieurs de notre pays.
Le thème choisi cette année est : «La vulnérabilité du pays face à la hausse des cours des produits pétroliers». Ce choix s’explique, selon le directeur national de la BCEAO, par le fait qu’il est noté, chaque année, un accroissement des importations de produits pétroliers du Mali, qui se traduit par un creusement du déficit commercial. Les importations de ces produits sont estimées à 572 milliards de Fcfa, soit 27,3% des importations totales.
«Ainsi, l’analyse ces dernières années des comptes extérieurs, met en relief la vulnérabilité de notre économie», a fait constater Konzo Traoré. Selon lui, le déficit courant ressort à 7,9% du Produit intérieur brut (PIB) en 2017, contre 7,2% en 2016, continue de se dégrader. Ce taux est supérieur aux critères de convergence de l’Union économique et monétaire oust-africaine (UEMOA) qui table sur un déficit maximum de 5%.
«Cette hausse s’explique par la contre-performance enregistrée dans les échanges commerciaux», a t-il déploré. «Ce déficit a, en partie, été résorbé par les flux de capitaux privés et publics plus importants en 2017. D’où un déficit de la balance des paiements qui s’est contracté, en s’établissant à 101,5 milliards de Fcfa, contre 317,8 milliards en 2016», s’est-il réjoui.
Par ailleurs, nos exportations, en 2017, vers le reste du monde se sont élevées à près de 1.686 milliards de Fcfa, soit une hausse de 0,6%. L’or vient en tête avec 69,7% de part, soit un peu plus de 1.175 milliards. Le coton, avec une part de 223 milliards, pointe à 13,3%, contre 6,5% pour le cheptel (108 milliards), 2,6% pour l’engrais et 0,4% pour les mangues. Ces produits ont été destinés à 61,9% à l’Afrique, 11,2% pour l’UEMOA, l’Europe 23,2% et l’Asie 14,5%.
Quant aux importations, en hausse de 3,8%, leur valeur s’élève à 2.095,4 milliards de Fcfa. Le Mali importe aussi 46,3% de ses produits en provenance de l’Afrique, 25,9% de l’Europe et 21,5% de l’Asie.
Les envois de fonds reçus des travailleurs migrants, eux, sont estimés à 422,8 milliards Fcfa. Ils se repartissent comme suit : UEMOA (26,4%), zone euro (46,4%) et le reste du monde 27,2%.
L’aide budgétaire a été mobilisée à hauteur de 48,6 milliards de Fcfa. Aussi, 2017 s’est caractérisée par une forte hausse des investissements directs qui se sont établis à 318 milliards de Fcfa. «Cette amélioration est due en grande partie à l’ouverture de nouvelles mines, nécessitant des investissements importants», a indiqué le directeur de la BCEAO.
Mahamane Maïga