La Conférence sur le foncier dont le thème, « L’Afrique que nous voulons : Réaliser la transformation socio-économique par un accès inclusif et équitable des jeunes à la terre », se focalisera sur les jeunes et comment ceux-ci peuvent être mobilisés pour tirer profit de la terre et de ses ressources. La Conférence abordera de nouvelles questions relatives à la politique foncière et la manière dont elles peuvent être abordées de manière inclusive.
Il est indiscutable que les pratiques de gouvernance foncière inclusives offrent à l’Afrique l’opportunité de bénéficier du dividende démographique du continent. Elles contribueront à augmenter le nombre d’adultes en âge de travailler par rapport aux jeunes à charge grâce à une production agricole et une industrie agro-alimentaire renforcées. De plus, les pratiques holistiques en matière de politique foncière peuvent contribuer à une utilisation maximale des ressources du sol. Lorsqu’un grand nombre d’adultes en âge de travailler participent à des activités productives, les moyens de subsistance sont assurés et les familles sont en mesure d’investir durablement. Ce phénomène permet d’améliorer l’éducation, le développement des compétences, la santé publique, la croissance économique, la création d’emplois et la responsabilisation en matière de gouvernance.
Le dividende démographique n’est pas fortuit. C’est plutôt une conséquence de politiques et stratégies inclusives et équitables poursuivies par les nations. Il ne fait aucun doute que la participation des jeunes à la prise de décisions et à leur autonomisation par l’accès à la terre et aux autres ressources naturelles, permettra de débloquer le potentiel économique de l’Afrique et ouvrira la voie à la réalisation de l’Agenda 2063. Il est donc important que les décideurs et chercheurs discutent des stratégies pour réaliser la transformation socioéconomique grâce à un accès inclusif et équitable des jeunes à la terre, qui constituent plus de 65% de la population du continent. Il est louable que l’UA ait fait de 2017, l’année consacrée à la jeunesse. Cela montre l’engagement des États membres à investir dans les jeunes.
De manière générale, une étude de la jeunesse démographique en Afrique dépeint une génération insatisfaite et agitée. Elle est privée d’opportunités d’emploi et périphérique aux structures décisionnelles de haut niveau. Les taux élevés de migration vers le Nord et la radicalisation en témoignent dans une certaine mesure. Alors qu’une jeunesse indépendante était synonyme de transformation socioéconomique dans de nombreux pays, ce rôle s’est inversé au cours des décennies et une aura de désespoir et de désillusion a pris le dessus.
Mais les jeunes en Afrique peuvent à nouveau retrouver l’espoir de devenir des agents du changement social et économique. Cela peut se faire à travers un examen des politiques foncières pour renforcer l’accès à la terre et exploiter la technologie et l’innovation afin de garantir les droits fonciers et augmenter la productivité. Ces mesures, couplées à des investissements fonciers transparents et durables, à une justice économique, à une atténuation du changement climatique et à une préservation de l’environnement, sont essentielles à la transformation du continent.
Il existe d’autres raisons pour lesquelles nous devons investir dans des politiques foncières novatrices. La terre est une ressource stratégique dans l’industrialisation. Mais pour une utilisation maximale, des politiques claires sur sa gestion et son utilisation sont nécessaires. Dans l’exercice de son mandat, le Centre africain sur les politiques foncières a fourni des principes et des directives pour les investissements fonciers à grande échelle (LSLBI) en Afrique. En utilisant ces lignes directrices, les États africains ont la possibilité de tirer parti des abondantes ressources naturelles du continent pour stimuler la croissance économique et l’industrialisation. Avec détermination et concentration, le continent peut prendre le contrôle stratégique de ses ressources et saisir les opportunités qui lui sont offertes par les avancées technologiques pour maximiser la valeur de ses ressources à partir de ces capitaux. Nous savons que la terre est utilisée comme fondement du développement économique ailleurs dans le monde et qu’elle favorisé la production alimentaire. Nous pouvons apprendre de ces expériences pour augmenter la production, l’investissement et les opportunités en Afrique.
La mise à disposition de programmes pertinents et holistiques de gouvernance foncière adaptés à l’histoire et aux besoins écologiques et socio-économiques uniques de l’Afrique sont tout aussi importants pour la transformation socio-économique. Des recherches émergentes montrent des lacunes dans la formation des professionnels du foncier. Les professionnels ont la possibilité d’être bien équipés pour répondre aux besoins des différents secteurs de la société dans lesquels leurs services peuvent être nécessaires. Une façon de combler les lacunes dans les programmes est de relier les établissements d’enseignement et l’industrie. Une autre voie concerne l’engagement d’entreprendre un examen régulier des programmes fondés sur la recherche afin de fournir des connaissances et des compétences pertinentes.
La conférence L’Afrique que nous voulons est arrivée au bon moment pour le continent.
Par Dr Abdalla Hamdok, CEA
Il est indiscutable que les pratiques de gouvernance foncière inclusives offrent à l’Afrique l’opportunité de bénéficier du dividende démographique du continent. Elles contribueront à augmenter le nombre d’adultes en âge de travailler par rapport aux jeunes à charge grâce à une production agricole et une industrie agro-alimentaire renforcées. De plus, les pratiques holistiques en matière de politique foncière peuvent contribuer à une utilisation maximale des ressources du sol. Lorsqu’un grand nombre d’adultes en âge de travailler participent à des activités productives, les moyens de subsistance sont assurés et les familles sont en mesure d’investir durablement. Ce phénomène permet d’améliorer l’éducation, le développement des compétences, la santé publique, la croissance économique, la création d’emplois et la responsabilisation en matière de gouvernance.
Le dividende démographique n’est pas fortuit. C’est plutôt une conséquence de politiques et stratégies inclusives et équitables poursuivies par les nations. Il ne fait aucun doute que la participation des jeunes à la prise de décisions et à leur autonomisation par l’accès à la terre et aux autres ressources naturelles, permettra de débloquer le potentiel économique de l’Afrique et ouvrira la voie à la réalisation de l’Agenda 2063. Il est donc important que les décideurs et chercheurs discutent des stratégies pour réaliser la transformation socioéconomique grâce à un accès inclusif et équitable des jeunes à la terre, qui constituent plus de 65% de la population du continent. Il est louable que l’UA ait fait de 2017, l’année consacrée à la jeunesse. Cela montre l’engagement des États membres à investir dans les jeunes.
De manière générale, une étude de la jeunesse démographique en Afrique dépeint une génération insatisfaite et agitée. Elle est privée d’opportunités d’emploi et périphérique aux structures décisionnelles de haut niveau. Les taux élevés de migration vers le Nord et la radicalisation en témoignent dans une certaine mesure. Alors qu’une jeunesse indépendante était synonyme de transformation socioéconomique dans de nombreux pays, ce rôle s’est inversé au cours des décennies et une aura de désespoir et de désillusion a pris le dessus.
Mais les jeunes en Afrique peuvent à nouveau retrouver l’espoir de devenir des agents du changement social et économique. Cela peut se faire à travers un examen des politiques foncières pour renforcer l’accès à la terre et exploiter la technologie et l’innovation afin de garantir les droits fonciers et augmenter la productivité. Ces mesures, couplées à des investissements fonciers transparents et durables, à une justice économique, à une atténuation du changement climatique et à une préservation de l’environnement, sont essentielles à la transformation du continent.
Il existe d’autres raisons pour lesquelles nous devons investir dans des politiques foncières novatrices. La terre est une ressource stratégique dans l’industrialisation. Mais pour une utilisation maximale, des politiques claires sur sa gestion et son utilisation sont nécessaires. Dans l’exercice de son mandat, le Centre africain sur les politiques foncières a fourni des principes et des directives pour les investissements fonciers à grande échelle (LSLBI) en Afrique. En utilisant ces lignes directrices, les États africains ont la possibilité de tirer parti des abondantes ressources naturelles du continent pour stimuler la croissance économique et l’industrialisation. Avec détermination et concentration, le continent peut prendre le contrôle stratégique de ses ressources et saisir les opportunités qui lui sont offertes par les avancées technologiques pour maximiser la valeur de ses ressources à partir de ces capitaux. Nous savons que la terre est utilisée comme fondement du développement économique ailleurs dans le monde et qu’elle favorisé la production alimentaire. Nous pouvons apprendre de ces expériences pour augmenter la production, l’investissement et les opportunités en Afrique.
La mise à disposition de programmes pertinents et holistiques de gouvernance foncière adaptés à l’histoire et aux besoins écologiques et socio-économiques uniques de l’Afrique sont tout aussi importants pour la transformation socio-économique. Des recherches émergentes montrent des lacunes dans la formation des professionnels du foncier. Les professionnels ont la possibilité d’être bien équipés pour répondre aux besoins des différents secteurs de la société dans lesquels leurs services peuvent être nécessaires. Une façon de combler les lacunes dans les programmes est de relier les établissements d’enseignement et l’industrie. Une autre voie concerne l’engagement d’entreprendre un examen régulier des programmes fondés sur la recherche afin de fournir des connaissances et des compétences pertinentes.
La conférence L’Afrique que nous voulons est arrivée au bon moment pour le continent.
Par Dr Abdalla Hamdok, CEA