Premier constat : le marché de l’efficacité énergétique en Afrique fait encore état de besoins divers et accrus en termes de financement et d’appui technique, notamment en matière de renforcement institutionnel, de développement de politiques dédiées et de renforcement de compétences.
A été mise en exergue la nécessité d’analyses de qualité et d’études de marché afin de mieux en définir les contours : «Le marché de l’efficacité énergétique, ses tenants et ses aboutissants, son potentiel et ses principaux défis ont besoin d’être analysés et clairement définis, a souligné Al-Hamndou Dorsouma, chef de division Changement climatique et croissance verte à la Banque. Cela permettrait de mieux promouvoir un marché de l’efficacité énergétique, qui est un secteur multisectoriel. » Plusieurs des panélistes ont insisté sur les besoins de financement du secteur.
Dorsouma a tenu, quant à lui, à davantage souligner la dimension multisectorielle de l’efficacité énergétique dans le contexte africain : «L’efficacité énergétique en Afrique ne dépend pas uniquement de financement. Il faudra, en amont, d’abord établir et instituer un environnement propice et stable pour le développement de l’efficacité énergétique en Afrique. Ensuite, il est nécessaire de renforcer les capacités techniques des acteurs concernés et de toutes les parties prenantes. Enfin, et non des moindres, il faudrait plus de régulation, de communication et de sensibilisation pour “éveiller” les consciences collectives sur l’importance de l’efficacité énergétique dans les pays africains, en vue d’un accès à l’énergie qui soit efficient, durable et à moindre coût. » Et d’affirmer : «Si ces trois conditions sont réunies, les financements seront faciles à mobiliser et la mise en œuvre des projets sera plus efficace».
L’efficacité énergétique est également un enjeu-clé en matière de lutte contre le changement climatique, car il s’agit de mettre en place une transition énergétique qui soit la plus «juste» et «équitable» possible, en équilibrant le côté commercial – le secteur de l’énergie verte est assurément un marché à explorer et aux perspectives prometteuses – et social de la chose. En Afrique, 60 % de la population n’ont pas accès à l’électricité.
Cependant, force est de constater que ce secteur n’est pas encore une priorité en Afrique, en raison des nombreuses autres contraintes et priorités de développement économique, humain et social ; il y a aussi, bien sûr, le manque de moyens financiers, ou encore de volonté politique. En fait, les difficultés de mise en œuvre de projets d’efficacité énergétique en Afrique résultent de l’addition de tous ces facteurs. Une contingence qui n’est guère favorable à l’épanouissement et la stabilité d’un marché pourtant prometteur – les ressources naturelles abondent en Afrique –, qu’il s’agisse de l’efficacité énergétique, ou encore de la transition définitive vers les énergies renouvelables.
A Madagascar, par exemple, la nouvelle politique de l’énergie établie en 2015 n’est toujours pas encore effectivement mise en œuvre. En revanche, dans certains pays comme le Maroc et notamment la Tunisie, l’efficacité énergétique constitue aujourd’hui une priorité, et ils ont créé un environnement propice, en définissant des politiques claires et en instaurant un cadre institutionnel adéquat. Cependant, comme tout virage, la transition énergétique se négocie, raison pour laquelle l’efficacité énergétique apparaît comme un compromis intéressant pour les pays concernés, notamment les plus industrialisés, ou encore les producteurs de pétrole et ceux dépendant des énergies fossiles.
En dépit de son potentiel et des opportunités qu’il recèle, le marché de l’efficacité énergétique comporte des risques, notamment pour le secteur privé. Un point qu’a soulevé Mark Radka du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) : « Les bailleurs se représentent le marché de l’efficacité énergétique comme un secteur à risques, aussi ils ne veulent pas y injecter trop d’argent ni trop rapidement. »
Les institutions financières représentées à cette session ont plaidé pour davantage de facilités, d’appuis financiers, de la part des banques commerciales notamment. Le secteur privé a assurément un rôle important à jouer dans la promotion de l’efficacité énergétique et d’ailleurs, à titre d’information
Une étude conduite en Afrique par Climat Technology Center and Network (CTCN), l’entité opérationnelle du mécanisme de la CCNUCC dans les technologies, qui était invitée à ce panel, révèle que l’efficacité énergétique apparaît en tête de liste des besoins exprimés (33,3 %), devant d’autres domaines prioritaires que sont l’agriculture et le secteur forestier.
L’efficacité énergétique est un secteur clé, à même d’aider le continent africain à faire face aux effets du changement climatique, car il permet de mettre en œuvre à la fois des mécanismes d’adaptation et de mitigation. Ce dont a besoin le continent africain, où se trouvent nombre de pays parmi les plus vulnérables aux changements climatiques.
Pathe TOURE
A été mise en exergue la nécessité d’analyses de qualité et d’études de marché afin de mieux en définir les contours : «Le marché de l’efficacité énergétique, ses tenants et ses aboutissants, son potentiel et ses principaux défis ont besoin d’être analysés et clairement définis, a souligné Al-Hamndou Dorsouma, chef de division Changement climatique et croissance verte à la Banque. Cela permettrait de mieux promouvoir un marché de l’efficacité énergétique, qui est un secteur multisectoriel. » Plusieurs des panélistes ont insisté sur les besoins de financement du secteur.
Dorsouma a tenu, quant à lui, à davantage souligner la dimension multisectorielle de l’efficacité énergétique dans le contexte africain : «L’efficacité énergétique en Afrique ne dépend pas uniquement de financement. Il faudra, en amont, d’abord établir et instituer un environnement propice et stable pour le développement de l’efficacité énergétique en Afrique. Ensuite, il est nécessaire de renforcer les capacités techniques des acteurs concernés et de toutes les parties prenantes. Enfin, et non des moindres, il faudrait plus de régulation, de communication et de sensibilisation pour “éveiller” les consciences collectives sur l’importance de l’efficacité énergétique dans les pays africains, en vue d’un accès à l’énergie qui soit efficient, durable et à moindre coût. » Et d’affirmer : «Si ces trois conditions sont réunies, les financements seront faciles à mobiliser et la mise en œuvre des projets sera plus efficace».
L’efficacité énergétique est également un enjeu-clé en matière de lutte contre le changement climatique, car il s’agit de mettre en place une transition énergétique qui soit la plus «juste» et «équitable» possible, en équilibrant le côté commercial – le secteur de l’énergie verte est assurément un marché à explorer et aux perspectives prometteuses – et social de la chose. En Afrique, 60 % de la population n’ont pas accès à l’électricité.
Cependant, force est de constater que ce secteur n’est pas encore une priorité en Afrique, en raison des nombreuses autres contraintes et priorités de développement économique, humain et social ; il y a aussi, bien sûr, le manque de moyens financiers, ou encore de volonté politique. En fait, les difficultés de mise en œuvre de projets d’efficacité énergétique en Afrique résultent de l’addition de tous ces facteurs. Une contingence qui n’est guère favorable à l’épanouissement et la stabilité d’un marché pourtant prometteur – les ressources naturelles abondent en Afrique –, qu’il s’agisse de l’efficacité énergétique, ou encore de la transition définitive vers les énergies renouvelables.
A Madagascar, par exemple, la nouvelle politique de l’énergie établie en 2015 n’est toujours pas encore effectivement mise en œuvre. En revanche, dans certains pays comme le Maroc et notamment la Tunisie, l’efficacité énergétique constitue aujourd’hui une priorité, et ils ont créé un environnement propice, en définissant des politiques claires et en instaurant un cadre institutionnel adéquat. Cependant, comme tout virage, la transition énergétique se négocie, raison pour laquelle l’efficacité énergétique apparaît comme un compromis intéressant pour les pays concernés, notamment les plus industrialisés, ou encore les producteurs de pétrole et ceux dépendant des énergies fossiles.
En dépit de son potentiel et des opportunités qu’il recèle, le marché de l’efficacité énergétique comporte des risques, notamment pour le secteur privé. Un point qu’a soulevé Mark Radka du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) : « Les bailleurs se représentent le marché de l’efficacité énergétique comme un secteur à risques, aussi ils ne veulent pas y injecter trop d’argent ni trop rapidement. »
Les institutions financières représentées à cette session ont plaidé pour davantage de facilités, d’appuis financiers, de la part des banques commerciales notamment. Le secteur privé a assurément un rôle important à jouer dans la promotion de l’efficacité énergétique et d’ailleurs, à titre d’information
Une étude conduite en Afrique par Climat Technology Center and Network (CTCN), l’entité opérationnelle du mécanisme de la CCNUCC dans les technologies, qui était invitée à ce panel, révèle que l’efficacité énergétique apparaît en tête de liste des besoins exprimés (33,3 %), devant d’autres domaines prioritaires que sont l’agriculture et le secteur forestier.
L’efficacité énergétique est un secteur clé, à même d’aider le continent africain à faire face aux effets du changement climatique, car il permet de mettre en œuvre à la fois des mécanismes d’adaptation et de mitigation. Ce dont a besoin le continent africain, où se trouvent nombre de pays parmi les plus vulnérables aux changements climatiques.
Pathe TOURE