Le rapprochement entre le Maroc et la CEDEAO est encore plus conforté sur la bonne voie. Preuve en est, la visite de travail au Royaume de, Marcel Alain De Souza, président de la Commission de la CEDEAO. A l'issue d'une réunion conjointe avec Nacer Bourita, ministre marocain des Affaires Etrangères, De Souza a confirmé que « la démarche d'adhésion du Maroc à la CEDEAO est sur la bonne voie et va être confirmée lors de la prochaine session ordinaire de la communauté, le 16 décembre prochain à Lomé ».
Selon des sources au sein de la commission, « l'adhésion à part entière du Maroc dans l'organisation Ouest-africaine est liée à l'adéquation entre la réglementation marocaine et celle de la CEDEAO, notamment en termes de libre circulation de biens et des personnes ou encore au niveau des modalités de résidence ».
En effet, l'adhésion du Royaume à l'Organisation signifie que ce dernier devra ratifier les principes suivants : la liberté de circulation des biens, des capitaux, des services et des personnes. Le Maroc devra également se doter du passeport CEDEAO et de la carte d'identité régionale. Adhérer à la CEDEAO signifie également que les exportations marocaines pourront circuler librement dans l'espace CEDEAO et vice-versa. Ce qui offrirait à terme, aux opérateurs marocains la possibilité d'investir dans un marché fort de 340 millions de consommateurs et rapatrier ses bénéfices.
Du côté de la diplomatie marocaine, « la déclaration d'accord politique avec la CEDEAO prévue pour le 16 décembre sera suivie du démarrage effectif des négociations sur les questions techniques et de réglementation où le Ministère des Affaires Etrangères (MAE) joue le rôle de courroie de transmission entre la commission de la CEDEAO et les département compétent au niveau marocain ».
Une harmonisation de la réglementation entre les deux parties pourrait prendre entre 3 et 4 ans. Un délai qui s'explique par les différences réglementaires entre les deux parties qui nécessitent autant de discussions stratégiques, que d'arrangement techniques ou encore une construction originale, qui selon le diplomate en chef marocain, « nécessitera de l'ingéniosité pour réussir ce processus progressif ». Cette adhésion qui reste tributaire de la décision des chefs d'Etats de la zone a déjà suscité des interrogations sur la position de pays comme le Ghana ou le Nigeria.
En effet, une adhésion marocaine à la CEDEAO signifie que Rabat adhérera à l'Union douanière de la CEDEAO avec un tarif extérieur commun (TEC). L'entrée du Royaume dans cette communauté signifie également une participation marocaine à la construction d'une monnaie unique de la région (au-delà du Franc CFA). En clair, un abandon du Dirham pour cette future devise, si les Etats membres de la Communauté arrivent à se mettre d'accord sur la question. « Le Maroc s'engage à adopter la monnaie unique de la CEDEAO, le jour où celle-ci sera adoptée par la communauté », a annoncé De Souza, le 29 août à Rabat.
D'autres inconnues demeurent dans ce processus comme le rôle sécuritaire et militaire que le Maroc compte jouer dans une zone qui abrite des foyers d'instabilité, notamment au Sahel. Ce qui est sûr, c'est que Rabat compte bien utiliser la forte pénétration de ses opérateurs, notamment bancaires, télécoms et immobilier dans la région pour faciliter son adhésion et rappeler son rôle d'acteur économique incontournable dans la zone, notamment en Côte d'Ivoire, au Sénégal et au Mali.
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Adéquation réglementaire
Cette annonce du président de la commission signifie que le Royaume a dépassé le stade de l'accord de principe décroché en juin dernier à Monrovia et devrait passer au stade de « l'accord politique » en décembre prochain.Selon des sources au sein de la commission, « l'adhésion à part entière du Maroc dans l'organisation Ouest-africaine est liée à l'adéquation entre la réglementation marocaine et celle de la CEDEAO, notamment en termes de libre circulation de biens et des personnes ou encore au niveau des modalités de résidence ».
En effet, l'adhésion du Royaume à l'Organisation signifie que ce dernier devra ratifier les principes suivants : la liberté de circulation des biens, des capitaux, des services et des personnes. Le Maroc devra également se doter du passeport CEDEAO et de la carte d'identité régionale. Adhérer à la CEDEAO signifie également que les exportations marocaines pourront circuler librement dans l'espace CEDEAO et vice-versa. Ce qui offrirait à terme, aux opérateurs marocains la possibilité d'investir dans un marché fort de 340 millions de consommateurs et rapatrier ses bénéfices.
Du côté de la diplomatie marocaine, « la déclaration d'accord politique avec la CEDEAO prévue pour le 16 décembre sera suivie du démarrage effectif des négociations sur les questions techniques et de réglementation où le Ministère des Affaires Etrangères (MAE) joue le rôle de courroie de transmission entre la commission de la CEDEAO et les département compétent au niveau marocain ».
Une harmonisation de la réglementation entre les deux parties pourrait prendre entre 3 et 4 ans. Un délai qui s'explique par les différences réglementaires entre les deux parties qui nécessitent autant de discussions stratégiques, que d'arrangement techniques ou encore une construction originale, qui selon le diplomate en chef marocain, « nécessitera de l'ingéniosité pour réussir ce processus progressif ». Cette adhésion qui reste tributaire de la décision des chefs d'Etats de la zone a déjà suscité des interrogations sur la position de pays comme le Ghana ou le Nigeria.
Le chemin s'annonce long
Des réticences que le MAE marocain dément, pour les diplomates marocains la réticence du Nigeria à une adhésion du Royaume, n'est pas d'actualité vu que les deux pays ne peuvent pas se concurrencer. « De Souza a par ailleurs expliqué que le marché nigérian est suffisant pour tout le monde », précise un membre du MAE. Ce rapprochement devra d'ailleurs être suivi d'un effort de convergence entre toutes les parties.En effet, une adhésion marocaine à la CEDEAO signifie que Rabat adhérera à l'Union douanière de la CEDEAO avec un tarif extérieur commun (TEC). L'entrée du Royaume dans cette communauté signifie également une participation marocaine à la construction d'une monnaie unique de la région (au-delà du Franc CFA). En clair, un abandon du Dirham pour cette future devise, si les Etats membres de la Communauté arrivent à se mettre d'accord sur la question. « Le Maroc s'engage à adopter la monnaie unique de la CEDEAO, le jour où celle-ci sera adoptée par la communauté », a annoncé De Souza, le 29 août à Rabat.
D'autres inconnues demeurent dans ce processus comme le rôle sécuritaire et militaire que le Maroc compte jouer dans une zone qui abrite des foyers d'instabilité, notamment au Sahel. Ce qui est sûr, c'est que Rabat compte bien utiliser la forte pénétration de ses opérateurs, notamment bancaires, télécoms et immobilier dans la région pour faciliter son adhésion et rappeler son rôle d'acteur économique incontournable dans la zone, notamment en Côte d'Ivoire, au Sénégal et au Mali.
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