Dans son rapport Annuel d’Analyse Boursière, Bloomfield Investment Corporation, agence de notation panafricaine spécialisée dans l’évaluation du risque de crédit et basée à Abidjan, indique que cette contreperformance des indices s’inscrit dans la dynamique observée depuis le 2 eme semestre 2016. Elle pourrait se justifier de plusieurs manières dont : • le mouvement de correction des valeurs, après une période 2012-2015 marquée par des valorisations records ; • les résultats financiers (de l’exercice 2016 et en cours d’exercice 2017) en baisse de certaines entreprises ; • le retrait de certains investisseurs, craignant la dépréciation de leur portefeuille ou la perte des plus-values réalisées les années précédentes, au vu de la tendance baissière du marché ; • la réorganisation des portefeuilles des investisseurs afin de profiter des nouvelles introductions en bourse. Ainsi, la capitalisation boursière du marché des actions à fin 2017 se situe à 6 836,2 milliards FCFA contre 7 706,3 milliards FCFA à fin 2016. Si l’on se réfère à l’évolution des indices de référence, la BRVM a réalisé une bien triste performance en 2017 en comparaison avec d’autres places boursières africaines, notamment les marchés émergents et frontières. En effet, contrairement à la BRVM, celles-ci ont toutes enregistré une progression de leur indice de référence, note le rapport de Bloomfield Intelligence.
Adou Faye
Adou Faye