Les entreprises de la zone ouest-africaine sont décidées à s'attaquer de front à la concurrence des entreprises internationales. Réunis vendredi dernier dans la capitale ivoirienne Abidjan, dans le cadre de leur assemblée générale ordinaire à Abidjan, sous le thème de la «Compétitivité des entreprises de la zone FOPAO: quelles opportunités face aux importations des entreprises étrangères ?», les chefs d'entreprises ont tenu à sonner le glas en annonçant la réorganisation de leur conglomérat pour réussir ce nouveau challenge.
Pour Jean-Marie Ackah, nouvellement élu à la tête de la Fédération des organisations patronales de l'Afrique de l'Ouest (FOPAO) (organisatrice de l'événement), les accords commerciaux internationaux et l'adhésion récente du Maroc et de la Tunisie à la CEDEAO sont des opportunités à saisir, mais aussi des menaces pour le marché régional. Une nouvelle configuration face à laquelle il devient nécessaire, pour le secteur privé des pays de l'espace CEDEAO, de fédérer les énergies et compétences pour soutenir la concurrence et éviter de se faire phagocyter par les entreprises étrangères. Pour y arriver, le dirigeant de la FOPAO invite aujourd'hui les membres de la fédération à une plus grande implication.
Empruntant la voix de son prédécesseur, Ackah a déploré notamment le «faible niveau des cotisations», aujourd'hui situées à un million de francs CFA (moins de 10% du budget de la FOPAO) ; la faible implication des présidents par pays ; la faible interactivité et solidarité entre les organisations patronales ; ainsi que les réflexes «de protection des marchés locaux».
Son prédécesseur, Jean Kacou Diagou, a pour sa part rappelé la dépendance à la Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire (CGECI) qui, grâce à ses subventions de près de 1,8 milliard de francs CFA en 7 ans, a permis à l'institution d'assurer ses activités. L'ancien dirigeant a interpellé surtout les patrons des pays anglophones à faire de l'intégration des économies de la sous-région une priorité.
Par ailleurs, le directeur pays du Bureau international du travail (BIT), Haidara Dramane, avance que la question pourrait se poser autrement :
«La question qui se pose n'est pas de plaider pour un protectionnisme des marchés de la FOPAO, mais de promouvoir l'investissement privé national aux côtés des investissements publics. Car, seuls les investissements privés pourront favoriser l'industrialisation de l'Afrique, la transformation des économies et la réduction de la pauvreté».
Gnamien n'a pas hésité à appeler le secteur privé de la sous-région à s'orienter plus vers la transformation des matières premières produites localement. Pour y arriver, le représentant du ministre ivoirien de l'Industrie suggère aux entreprises de l'espace CEDEAO de conclure mutuellement «des joint-ventures, des investissements croisés transfrontaliers et d'autres formes de collaboration afin de se présenter unies et plus fortes face à la concurrence internationale, dans la perspective des futurs accords de libre-échange qui lieront, à l'avenir, la région à ses partenaires».
Afrique.latribune.fr
Pour Jean-Marie Ackah, nouvellement élu à la tête de la Fédération des organisations patronales de l'Afrique de l'Ouest (FOPAO) (organisatrice de l'événement), les accords commerciaux internationaux et l'adhésion récente du Maroc et de la Tunisie à la CEDEAO sont des opportunités à saisir, mais aussi des menaces pour le marché régional. Une nouvelle configuration face à laquelle il devient nécessaire, pour le secteur privé des pays de l'espace CEDEAO, de fédérer les énergies et compétences pour soutenir la concurrence et éviter de se faire phagocyter par les entreprises étrangères. Pour y arriver, le dirigeant de la FOPAO invite aujourd'hui les membres de la fédération à une plus grande implication.
Empruntant la voix de son prédécesseur, Ackah a déploré notamment le «faible niveau des cotisations», aujourd'hui situées à un million de francs CFA (moins de 10% du budget de la FOPAO) ; la faible implication des présidents par pays ; la faible interactivité et solidarité entre les organisations patronales ; ainsi que les réflexes «de protection des marchés locaux».
Son prédécesseur, Jean Kacou Diagou, a pour sa part rappelé la dépendance à la Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire (CGECI) qui, grâce à ses subventions de près de 1,8 milliard de francs CFA en 7 ans, a permis à l'institution d'assurer ses activités. L'ancien dirigeant a interpellé surtout les patrons des pays anglophones à faire de l'intégration des économies de la sous-région une priorité.
Par ailleurs, le directeur pays du Bureau international du travail (BIT), Haidara Dramane, avance que la question pourrait se poser autrement :
«La question qui se pose n'est pas de plaider pour un protectionnisme des marchés de la FOPAO, mais de promouvoir l'investissement privé national aux côtés des investissements publics. Car, seuls les investissements privés pourront favoriser l'industrialisation de l'Afrique, la transformation des économies et la réduction de la pauvreté».
Renforcer la coopération et développer les projets communs
Les pouvoirs publics, non négligeables, peuvent aider les entreprises de la zone ouest-africaine à faire face à la concurrence. Représentant le ministre ivoirien de l'Industrie et des mines, le directeur de cabinet, Guillaume Gnamien, a déclaré qu'il urgeait de travailler à relever le défi du «renforcement de la compétitivité des entreprises de la zone CEDEAO pour leur permettre de tirer le meilleur parti des Accords de partenariat économique, de l'AGOA et de la consolidation du marché régional, et surtout de faire face à la concurrence internationale».Gnamien n'a pas hésité à appeler le secteur privé de la sous-région à s'orienter plus vers la transformation des matières premières produites localement. Pour y arriver, le représentant du ministre ivoirien de l'Industrie suggère aux entreprises de l'espace CEDEAO de conclure mutuellement «des joint-ventures, des investissements croisés transfrontaliers et d'autres formes de collaboration afin de se présenter unies et plus fortes face à la concurrence internationale, dans la perspective des futurs accords de libre-échange qui lieront, à l'avenir, la région à ses partenaires».
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