Les investisseurs et acteurs économiques s’étonnent de la perception que les institutions internationales, les agences de notations et autres revues spécialisées ont du risque élevé donné au continent africain. Ce qui, selon eux, a des conséquences fâcheuses sur le niveau d’investissement avec le scepticisme qui anime beaucoup les potentiels investisseurs en Afrique.
Le Président Directeur Général du Groupe Azalaï hôtel, M. Mossadeck Bally se désole du fait qu’on grossisse les épiphénomènes ou événements douloureux qui se passent en Afrique.
En tant qu’investisseur africain, la perception qu’il a du niveau du risque est beaucoup plus basse que celui d’un Allemand, d’un Français ou d’un Américain. « Puisse que je suis africains et je connais les réalités de mon continent. Je sais qu’il y a des risques qui sont gérables », a-t-il reconnu.
A son avis, le risque est essentiel pour un entrepreneur. « C’est le risque de voir son entreprise ne pas marcher, de voir le business plan établi ne pas se réaliser, qu’il n’y ait pas de marché ni de client. C’est ça le risque essentiel qui est très grand en Afrique parce que tout reste à faire dans ce continent ».
Les médias occidentaux sur le banc des accusés
Pour les acteurs qui ont pris part à ce panel des MEDays 2017, les investisseurs étrangers ont peur de l’Afrique parce qu’ils ne connaissent le continent que sur CNN, France 24, EuroNews…qui ne montrent que des guerres civiles, des conflits, des coups d’Etat… « Et c’est ça leur perception de l’Afrique », fustige le patron de Azalaï Hôtel.
Même son de cloche pour M. Lamothe, ex premier ministre de la République d’Haïti. A son avis, « très souvent les pays africains ou ceux des Caraïbes sont victimes d’une mauvaise perception véhiculée par les médias occidentaux ».
Et d’ajouter : « C’est une politique bien établie pour projeter une mauvaise image de nos pays et il faut se battre contre ça ».
M. Lamothe pense que cette démarche porte un coup énorme à nos pays et ce sont les stéréotypes du pays africain à problèmes, une instabilité politique chronique, des problèmes de corruption, entre autres causes pour justifier le risque de ne pas investir en Afrique.
A son avis, les Africains doivent prendre leur image en main et aller dans ces médias occidentaux pour faire la promotion de leurs beaux sites. « Pour se battre contre cette perception, il va falloir prendre notre destin en main et collectivement avoir des campagnes pour démentir ce genre de perception qu’ils essayent de nous coller.».
L’Afrique plus rentable qu’ailleurs
La réalité pour les investisseurs du continent c’est que la perception du risque en Afrique est grossie et c’est largement au-delà de la réalité. Pour eux, c’est un continent normal avec des risques qu’il faut identifier et se préparer à affronter sans plus.
M. Mossadeck Bally ne pense pas qu’il soit plus risqué à Douala ou à Kinshasa qu’à Caracas, au Venezuela.
« Il est beaucoup moins risqué de construire un hôtel à Douala, à Bamako, à Abidjan que d’exploiter un hôtel à Paris, à New York ou à Londres où il y a une offre pléthorique et abondante. Donc vous n’êtes pas sûr de le rentabiliser », a-t-il souligné.
Un postulat qu’il justifie par le besoin réel en infrastructures dans des secteurs clés tels que l’hôtellerie, l’énergie, entre autres.
M. Bally dont l’un des hôtels a été victime d’attaque terroriste à Bamako et Ouagadougou pense qu’une structure d’accueil peut bel et bien se relever de ces événements.
Dans un élan optimiste, il assure qu’un pays peut avoir des difficultés politiques ou sécuritaires mais l’économie ne disparait pas du jour au lendemain. Il peut y avoir des phénomènes conjoncturels mais après la nature reprend son droit.
Prenant l’exemple des attentats de Paris, il rappelle que des personnes ont été assassinées sur la terrasse d’un café, n’empêche les Français continuent à aller prendre leur café sur les mêmes endroits.
Allafrica.com
Le Président Directeur Général du Groupe Azalaï hôtel, M. Mossadeck Bally se désole du fait qu’on grossisse les épiphénomènes ou événements douloureux qui se passent en Afrique.
En tant qu’investisseur africain, la perception qu’il a du niveau du risque est beaucoup plus basse que celui d’un Allemand, d’un Français ou d’un Américain. « Puisse que je suis africains et je connais les réalités de mon continent. Je sais qu’il y a des risques qui sont gérables », a-t-il reconnu.
A son avis, le risque est essentiel pour un entrepreneur. « C’est le risque de voir son entreprise ne pas marcher, de voir le business plan établi ne pas se réaliser, qu’il n’y ait pas de marché ni de client. C’est ça le risque essentiel qui est très grand en Afrique parce que tout reste à faire dans ce continent ».
Les médias occidentaux sur le banc des accusés
Pour les acteurs qui ont pris part à ce panel des MEDays 2017, les investisseurs étrangers ont peur de l’Afrique parce qu’ils ne connaissent le continent que sur CNN, France 24, EuroNews…qui ne montrent que des guerres civiles, des conflits, des coups d’Etat… « Et c’est ça leur perception de l’Afrique », fustige le patron de Azalaï Hôtel.
Même son de cloche pour M. Lamothe, ex premier ministre de la République d’Haïti. A son avis, « très souvent les pays africains ou ceux des Caraïbes sont victimes d’une mauvaise perception véhiculée par les médias occidentaux ».
Et d’ajouter : « C’est une politique bien établie pour projeter une mauvaise image de nos pays et il faut se battre contre ça ».
M. Lamothe pense que cette démarche porte un coup énorme à nos pays et ce sont les stéréotypes du pays africain à problèmes, une instabilité politique chronique, des problèmes de corruption, entre autres causes pour justifier le risque de ne pas investir en Afrique.
A son avis, les Africains doivent prendre leur image en main et aller dans ces médias occidentaux pour faire la promotion de leurs beaux sites. « Pour se battre contre cette perception, il va falloir prendre notre destin en main et collectivement avoir des campagnes pour démentir ce genre de perception qu’ils essayent de nous coller.».
L’Afrique plus rentable qu’ailleurs
La réalité pour les investisseurs du continent c’est que la perception du risque en Afrique est grossie et c’est largement au-delà de la réalité. Pour eux, c’est un continent normal avec des risques qu’il faut identifier et se préparer à affronter sans plus.
M. Mossadeck Bally ne pense pas qu’il soit plus risqué à Douala ou à Kinshasa qu’à Caracas, au Venezuela.
« Il est beaucoup moins risqué de construire un hôtel à Douala, à Bamako, à Abidjan que d’exploiter un hôtel à Paris, à New York ou à Londres où il y a une offre pléthorique et abondante. Donc vous n’êtes pas sûr de le rentabiliser », a-t-il souligné.
Un postulat qu’il justifie par le besoin réel en infrastructures dans des secteurs clés tels que l’hôtellerie, l’énergie, entre autres.
M. Bally dont l’un des hôtels a été victime d’attaque terroriste à Bamako et Ouagadougou pense qu’une structure d’accueil peut bel et bien se relever de ces événements.
Dans un élan optimiste, il assure qu’un pays peut avoir des difficultés politiques ou sécuritaires mais l’économie ne disparait pas du jour au lendemain. Il peut y avoir des phénomènes conjoncturels mais après la nature reprend son droit.
Prenant l’exemple des attentats de Paris, il rappelle que des personnes ont été assassinées sur la terrasse d’un café, n’empêche les Français continuent à aller prendre leur café sur les mêmes endroits.
Allafrica.com