Une occasion pour des experts africains de plaider pour une gestion inclusive des richesses naturelles du continent, où de fortes inégalités persistent. « On parle de gouvernance des ressources naturelles, parce que nous avons des millions de personnes qui vivent près de ces ressources mais que leur extraction pose plus de problèmes qu’elle ne crée de solutions. Ces populations souffrent des conflits et de la pauvreté », a déclaré Hannah Forster, directrice exécutive du Centre d’études africain pour la démocratie et les droits de l’homme. « Nous avons des pays riches en pétrole, ce qui peut être un avantage ou un inconvénient. Nous avons des terres qui sont une ressource à même d’attirer des investisseurs et de rendre les gens heureux. Malheureusement, ils ne le sont pas », a-t-elle dit. Plaidant pour la fin des inégalités, elle affirme que les politiques doivent associer la société civile aux prises de décisions dans la gestion des ressources naturelles. Claude Kabambe, directeur de recherches à l’Open society initiative for Southern Africa (Osiwa), abonde dans le même sens. « Dans les pays africains, on est frappé par la pauvreté qui règne au milieu de l’abondance des richesses naturelles. Alors demandons-nous où se trouve le problème ? Nous avons, par exemple, mis en place des codes miniers progressistes », a souligné Claude Kabambe. Il reconnait que leur application pose problème, car au sein de nos ministères, il n’y a pas de techniciens, pas de logistique, en gros pas d’infrastructures. Coordonnateur en chef de l’organisation de recherches Third World Network Africa (Twn),), basé à Accra au Ghana, Yao Graham propose que la planification économique reprenne vie dans
les pays africains. « Nous ne pourrons avoir de transformation de nos économies, si nous ne pouvons pallier ce manque d’anticipation. Nous devons voir comment créer un environnement qui favorise le
développement d’entreprises autochtones, surtout que le marché est dominé par des entreprises étrangères », a-t-il suggéré.
Mariama Diallo
les pays africains. « Nous ne pourrons avoir de transformation de nos économies, si nous ne pouvons pallier ce manque d’anticipation. Nous devons voir comment créer un environnement qui favorise le
développement d’entreprises autochtones, surtout que le marché est dominé par des entreprises étrangères », a-t-il suggéré.
Mariama Diallo